Énergie Est et GNL Québec auraient permis de rediriger 38,4 milliards de dollars de produits énergétiques par année vers d’autres marchés que les États-Unis, selon l’IEDM

Montréal, le 20 mars 2025 – La construction de pipelines entre l’est et l’ouest du pays aurait permis de diversifier les marchés d’exportation canadiens et devrait être remise de l’avant dans le contexte des menaces tarifaires américaines, indique l’IEDM dans un point publié ce matin.
« La forte dépendance du Canada à l’égard des États-Unis n’est pas inévitable », explique Gabriel Giguère, analyste senior en politiques publiques et auteur du rapport. « C’est le résultat direct d’années de décisions politiques qui ont retardé ou activement entravé des projets d’infrastructure majeurs. »
L’an dernier, 97 pour cent des exportations de pétrole du Canada étaient destinées aux États-Unis. La totalité des exportations de gaz naturel canadien a suivi le même chemin.
Les marchés européens et asiatiques seraient pourtant intéressés par ces ressources, tel qu’en témoignent les déclarations du Japon, de la Corée du Sud, de l’Allemagne et de la Pologne ces dernières années.
Si le projet GNL Québec avait été de l’avant, il est estimé qu’il aurait pu être opérationnel dès l’an prochain.
En fonction de sa capacité de transport de 46 millions de mètres cubes de gaz par jour, sa mise en service aurait permis de détourner 19,4 pour cent des exportations canadiennes de gaz vers l’Europe, représentant 1,7 milliard de dollars de marchandises par année.
Si le projet d’oléoduc Énergie Est avait été de l’avant, il est estimé qu’il aurait été opérationnel depuis 2021.
En fonction de sa capacité de transport de 1,1 million de barils par jour, sa mise en service aurait permis de détourner 27,7 pour cent des exportations canadiennes de pétrole des États-Unis vers l’Europe, représentant 36,7 milliards de dollars par année.
Selon le chercheur, ces projets devraient être reconsidérés dans le contexte du conflit tarifaire avec les Américains.
« Trump nous a montré que les États-Unis ne sont pas un partenaire commercial aussi fiable que nous l’avons longtemps cru et que le Canada a besoin d’infrastructures pour bâtir sa résilience, » affirme M. Giguère. « Tant les gouvernements provinciaux que fédéral devront considérer cette nouvelle réalité lors de l’évaluation de nouveaux projets de transport d’énergie. »
Le Canada est le quatrième producteur mondial de pétrole et le cinquième producteur mondial de gaz naturel.
Un sondage SOM–La Presse paru le mois dernier indique que les Québécois et Québécoises sont largement favorables au retour de projets pipeliniers tels GNL Québec et Énergie Est.
Le point de l’IEDM est disponible ici.
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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques dont les bureaux sont situés à Montréal, à Ottawa et à Calgary. Par ses publications, ses interventions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes en matière de politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.
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