Émissions de GES : capter et revaloriser le carbone pour atteindre nos cibles
Montréal, le 14 octobre 2021 – Alors que les cibles de réduction des émissions de GES deviennent toujours plus ambitieuses et que les résultats doivent se concrétiser, les outils technologiques à notre disposition continuent de s’améliorer. Une publication lancée aujourd’hui par l’IEDM fait le point sur les technologies de captage, d’utilisation et de stockage du CO2 (CUSC), lesquelles jouent un rôle de plus en plus important et pourraient nous permettre d’atteindre nos cibles sans compromettre notre niveau de vie.
« Il est dorénavant possible de capter les émissions de carbone à leur source – que ce soit dans les raffineries ou dans les usines particulièrement énergivores – puis d’utiliser cette ressource à plusieurs fins, notamment en l’intégrant dans le béton et dans la fabrication de carburants synthétiques », fait valoir Krystle Wittevrongel, coauteure de la publication. « Cette technologie a le potentiel de complètement changer la donne dans notre combat contre les changements climatiques. Cela nous rappelle également que notre ennemi n’est pas le carbone en soi, mais bien les effets qu’il peut avoir sur le réchauffement de la planète lorsque rien n’est fait pour en contenir les émissions. De plus, cette technique s’avère être une excellente solution de marché », poursuit-elle.
« Le taux d’efficacité des technologies de CUSC en termes de captage du CO2 avoisine les 85 % dans l’ensemble. Certains projets atteignent 95 %, voire 100 %. Il s’agit manifestement de la solution la plus complète à notre disposition », ajoute l’analyste en politiques publiques à l’IEDM. « Bien que différentes sources d’énergie présentent un potentiel intéressant pour alimenter certaines de nos usines, il n’en demeure pas moins qu’il n’existe pas encore de solutions de rechange viables pour les activités des cimenteries ou des aciéries, par exemple. C’est pourquoi le captage du CO2 s’imposera vraisemblablement comme une nécessité si l’on veut réduire nos émissions tout en offrant une solution juste et équitable aux travailleurs de nombreux secteurs de notre économie », affirme Mme Wittevrongel.
« Au cours des dernières années, certains projets de CUSC ont été déployés dans l’Ouest canadien. En fait, quatre projets canadiens représentent 15 % des installations de captage de carbone dans le monde. Bien entendu, il nous reste beaucoup de chemin à faire et nous devons surmonter de nombreux obstacles pour que cette technologie soit utilisée à plus grande échelle. Il n’en demeure pas moins que cette solution peut nous permettre d’envisager l’avenir avec plus de confiance », conclut Miguel Ouellette, économiste et directeur des opérations à l’IEDM.
La publication intitulée « Captage, utilisation et stockage du carbone : une approche entrepreneuriale pour réduire les émissions de GES » est disponible sur notre site Web.
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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.
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Demandes d’entrevue : Marie-Eve McNicoll, conseillère en communications, Cell. : 581 777-5060, courriel : memcnicoll@iedm.org