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Communiqués de presse

Débat entre deux économistes : Le confinement en vaut-il le coût?

Montréal, le 23 octobre 2020 – Depuis plusieurs mois, nous assistons à un dialogue de sourds entre ceux qui prônent le confinement et ceux qui ont des doutes quant à son efficacité. Les échanges entre les deux camps manquent souvent de civilité et les insultes fusent de toute part. Il est donc bien difficile de trouver un véritable résumé de l’argumentaire des deux factions. C’est afin de pallier ce manque et d’aider les gens à former leur propre opinion que l’IEDM rend disponible aujourd’hui sur son site web un débat entre deux économistes chevronnés sur les coûts et les bénéfices du confinement.

Ce choc des idées oppose l’économiste indépendant Mathieu Marchand à Peter St. Onge, chercheur associé senior à l’IEDM. Alors que M. Marchand croit que le confinement a contribué à sauver des vies, M. St. Onge soutient plutôt que ces mesures coercitives n’ont pas eu d’effets bénéfiques sur la santé publique.

« J’estime que la récession causée par le confinement du printemps a coûté entre 472 000$ et 727 000$ par vie sauvée », fait valoir Mathieu Marchand. « Je ne prétends pas obtenir ainsi la mesure parfaite, je souhaite seulement lancer un ordre de grandeur dans le débat pour fins de discussion », continue l’économiste indépendant.

« Des études et des analyses montrent que le confinement n’a pas eu un effet bénéfique sur la santé publique dans les pays européens, et il est d’autant plus clair que ses effets économiques sont désastreux », affirme Peter St. Onge. « Ce qui est tout aussi clair, c’est que le confinement a des conséquences néfastes sur la santé mentale et le développement de nos enfants », poursuit l’économiste.

Les deux auteurs ont également des positions divergentes sur les effets économiques du confinement. « Bien qu’il soit évident que la fermeture forcée des commerces et des usines ait plongé l’économie mondiale dans une récession, la très lente reprise et la possibilité d’un second déclin sont d’avantage causés par la peur du virus que par les mesures sanitaires », dit M. Marchand.

Pour sa part, Peter St. Onge croit plutôt que c’est bien le confinement, et non la peur, qui a eu un effet cauchemardesque sur l’économie. « La réalité est que les pays qui n’ont pas mis en place un confinement sévère, comme Taïwan, la Suède ou l’Islande, ne connaissent pas d’augmentation importante de leur taux de chômage. Cela veut dire que c’est le confinement et non la peur qui dévaste notre économie », ajoute M. St. Onge.

Les Débats de l’IEDM sont disponibles sur notre site web.

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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevues : Maria Lily Shaw, Économiste, IEDM. Tél. : 514 273-0969 p. 2230 / Cell. 438-886-9919 / courriel: mlilyshaw@iedm.org

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