COVID-19: la recette du succès est dorénavant connue
Alors que la première vague du COVID-19 est presque terminée dans de nombreux pays, et que l’on connait mieux la maladie et sa dangerosité réelle, la recette du succès face à la pandémie (mesurée par le nombre de décès attribués à la maladie par habitant rapporté au coût – économique et humain – des mesures sanitaires adoptées pour y parvenir) semble poindre à l’horizon. Les pays, les régions ou les institutions qui peuvent se prévaloir du meilleur bilan sanitaire et économique à date présentent des caractéristiques et des modes opératoires communs.
Tout d’abord, ils s’étaient préparés. En Asie, les pays traumatisés par le SRAS au début des années 2000 (Corée du Sud, Hong Kong, Taiwan) étaient prêts pour gérer une nouvelle épidémie. En France, certains hôpitaux universitaires se sont dotés des moyens technologiques et humains d’analyser et de comprendre les caractéristiques d’un nouveau pathogène et d’en soigner les malades sur place.
Ensuite, ces régions ont d’emblée effectué un maximum de tests (Islande) pour isoler les personnes ayant contracté la maladie et les suivre, ainsi que leur entourage. Les populations les plus vulnérables (personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques et de déficiences immunitaires) ayant été assez rapidement identifiées, le reste de la société pouvait continuer à vivre normalement.
Enfin, tout en recommandant des mesures préventives élémentaires (port du masque et lavage fréquent des mains), elles ont soigné à moindre coût les personnes atteintes avec les traitements disponibles et pertinents à chaque étape de la maladie, parfois contre l’avis officiel des autorités.
Par contraste, le confinement intégral généralisé – qui est de loin la mesure la plus coûteuse – n’a pas fait ses preuves en matière de réduction de la mortalité et apparaît aujourd’hui comme un aveu d’impuissance. Il témoigne à divers degrés d’un manque de préparation, d’une impossibilité à organiser un dépistage à grande échelle ainsi que l’isolement et le suivi des personnes affectées.
Il faudrait s’assurer d’appliquer ces leçons si une deuxième vague de COVID-19, ou encore une autre épidémie, devait survenir au cours des prochains mois et années.