Cotisations facultatives: Le gouvernement Legault devrait aller plus loin, affirme un chercheur de l’IEDM

Montréal, le 30 octobre 2025 – Le gouvernement provincial devrait permettre aux syndiqués de se soustraire individuellement de la portion des cotisations syndicales utilisées pour des activités politiques, réagit un chercheur de l’IEDM suite au dépôt du projet de loi trois un peu plus tôt aujourd’hui.
« Depuis trop longtemps, les grandes centrales syndicales utilisent les cotisations de leurs membres pour des activités autres que la défense des droits des travailleurs », explique Gabriel Giguère, analyste senior en politiques publiques à l’IEDM. « Si le fait de rendre facultative une part des cotisations est un bon premier pas, il serait préférable que Québec laisse à chaque syndiqué le droit de refuser de financer des campagnes qui vont à l’encontre de ses valeurs. »
Le projet de loi 3, déposé plus tôt aujourd’hui par le ministre du Travail, Jean Boulet, prévoit que les membres d’un syndicat puissent, un minimum d’une fois par année, voter afin de soustraire ou d’inscrire leur unité syndicale dans le versement d’une cotisation dite facultative, visant à financer les activités des syndicats s’inscrivant en dehors de leur mission première.
Le projet de loi prévoit également renforcer la transparence et la démocratie syndicale, requérant notamment la tenue de votes secrets, échelonnés sur une période de 24 heures, pour certaines décisions clés telles un vote de grève. Également, les syndicats seraient tenus de divulguer les dépenses et le traitement des officiers élus.
Ce projet de loi tombe suite à une série d’articles de journaux témoignant d’abus apparents par certains officiers syndicaux, dans le cadre de leurs fonctions.
« En encadrant la tenue de votes de grèves, par exemple, le gouvernement vient protéger les syndiqués contre l’abus de procédures de certains syndicats », affirme M. Giguère. « Quoiqu’en pensent les grandes centrales, ce projet de loi est une excellente nouvelle pour les travailleurs québécois, et en particulier ceux et celles qui sont syndiqués. »
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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques dont les bureaux sont situés à Montréal, à Ottawa et à Calgary. Par ses publications, ses interventions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes en matière de politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.
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