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Cinquième épisode avec Michal Moore ‒ Aider le public à mieux comprendre les questions énergétiques

Michal Moore est directeur régional en politique énergétique et environnementale à la School of Public Policy ainsi que senior fellow à l’Institute for Sustainable Energy, deux établissements affiliés à l’Université de Calgary. Il est l’ancien économiste en chef du National Renewable Energy Lab de Golden, au Colorado, et un ancien commissaire responsable de la réglementation à la California Energy Commission.

Résumé

Les questions énergétiques font l’objet de nombreuses méprises dans le public. Il y a des gens, par exemple, qui croient que nous manquerons bientôt de pétrole. Durant cette entrevue éclairante, le professeur Michal Moore affirme qu’une telle pénurie n’arrivera vraisemblablement pas d’ici 200 ans. Qui plus est, il est peu probable que nous cessions d’utiliser le pétrole dans un proche avenir, malgré ce que souhaiteraient certains, en raison de ses nombreux avantages : il est commode, peu coûteux et offre une densité énergétique très élevée.

Les gens n’aiment pas le pétrole parce qu’ils le tiennent pour sale. L’énergie nucléaire, que M. Moore considère comme la forme d’énergie la plus propre dont nous disposions, souffre d’un problème d’image d’un autre ordre. « Nous devons réfuter une perception ayant cours dans le public – pas nécessairement une connaissance acquise mais plutôt une perception – voulant que l’énergie nucléaire soit sinistre ou que des terroristes s’en empareront et s’en serviront ensuite pour fabriquer des bombes. »

Des sondages menés au Canada et aux États-Unis indiquent aussi que les gens ne savent pas d’où vient leur électricité. Ils aimeraient penser qu’elle provient de sources renouvelables. « Selon la perception courante, ces sources sont là autour de nous, nous sommes capables de les exploiter et elles sont rentables, dit M. Moore, alors qu’en fait le vent ne souffle pas en tout temps – il souffle surtout la nuit quand nous n’utilisons pas son énergie – tandis que l’énergie solaire n’est disponible que lorsqu’il fait soleil. Et ces sources sont très coûteuses. » Même en faisant abstraction des questions de coût, M. Moore estime qu’au plus 35 % de notre charge électrique totale pourrait être assumée par ces sources intermittentes d’énergie.

Quant à l’énergie hydroélectrique, M. Moore signale qu’on a commencé à l’exploiter à une époque où les terres étaient peu dispendieuses ou ne coûtaient rien, ou bien quand les gouvernements pouvaient facilement déplacer des populations incapables de se défendre. De nos jours, on ne voit plus beaucoup de grands projets hydroélectriques en chantier. Par contre, des projets de petite envergure qui génèrent leur électricité en se servant tout simplement des courants normaux des rivières peuvent être attrayants pour des collectivités établies près d’un cours d’eau et loin d’autres sources d’énergie.

En lien avec cette vidéo : Michal Moore à l’Université de Calgary

Écoutez le podcast headphones20.png

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