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Communiqués de presse

Budget fédéral : payer cher pour s’endetter

Montréal, le 21 avril 2021 – Le gouvernement fédéral du premier ministre Justin Trudeau présentait lundi dernier son premier budget en plus de deux ans. Dans une publication lancée aujourd’hui, des chercheurs de l’Institut économique de Montréal braquent les projecteurs sur la croissance fulgurante du service de la dette.

« Bien que certaines des nouvelles dépenses du gouvernement soient en lien direct avec la pandémie, il n’en demeure pas moins que ce budget n’offre aucune perspective de retour à l’équilibre budgétaire », fait valoir Miguel Ouellette, directeur des opérations et économiste à l’IEDM. « Au contraire, ce budget ratisse très large et met de l’avant de nouveaux postes de dépenses qui risquent de devenir permanents », poursuit l’économiste.

« L’explosion de la dette fédérale au cours des dernières années a un impact bien tangible sur notre capacité de payer pour les services publics. Nous avons mis à jour notre compteur de la dette, et ce sont plus de 447 millions de dollars qui s’ajouteront chaque jour au fardeau de la dette fédérale, soit plus de 18 millions de dollars par heure! Sans compter les 22 milliards de dollars par an qui servent à payer les intérêts sur la dette », explique Miguel Ouellette. « On parle de 6 % du budget fédéral qui est présentement affecté au seul paiement des intérêts de la dette, mais cela va grimper à 9 % en 2025-2026, soit plus de 39 milliards de dollars par an. Bref, c’est près d’un dollar sur dix qui ne servira qu’à payer des intérêts », illustre le chercheur.

« Afin de vous donner un ordre de grandeur, le gouvernement fédéral dépense en ce moment 187 fois plus en service sur la dette qu’en mesures d’aide aux anciens combattants. Si l’on compare aux soins à domicile, à la santé mentale et à la prévention de l’itinérance pris ensemble, c’est près de sept fois plus de ressources qui sont allouées au paiement des intérêts de la dette », affirme Maria Lily Shaw, économiste à l’IEDM. « Bien que l’on nous dise que le Canada a les moyens de s’endetter de cette façon, il faut réaliser que le gouvernement nous place dans une situation précaire. Les taux d’intérêt ne resteront pas aussi bas éternellement, et la moindre hausse aura un effet important sur les finances publiques », conclut Mme Shaw.

Le Point intitulé « Service de la dette : trop cher payé pour s’endetter », ainsi que notre compteur de la dette canadienne sont disponibles sur notre site Web.

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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue : Marie-Eve McNicoll, conseillère en communications, Cell. : 581-777-5060, courriel : memcnicoll@iedm.org

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