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Textes d'opinion

Budget fédéral: des mesures essentielles pour un Canada fort et prospère

Avec le dépôt du budget fédéral cette semaine, plusieurs points d’importance doivent être abordés pour assurer la croissance de l’économie canadienne en cette période d’instabilité internationale. Le Canada est un pays riche en ressources naturelles où foisonnent l’entrepreneuriat et l’innovation. Le gouvernement doit laisser les entreprises investir et innover pour permettre à la population canadienne de prospérer.

1. Le Canada doit travailler à atteindre l’équilibre budgétaire

Avec la dette fédérale qui frôle les 1300 milliards de dollars et le service de la dette qui nous coûte près de 25 milliards de dollars par année, il n’est plus soutenable pour la santé financière du pays de continuer à s’endetter ainsi alors que les taux d’intérêt commencent à augmenter. En effet, il est estimé que les frais du service de la dette vont atteindre 40 milliards de dollars d’ici 2026. Il faut, par souci d’équité intergénérationnelle et de saine gestion des finances publiques, ralentir significativement la croissance des dépenses et retourner à l’équilibre budgétaire. Personne n’a de boule de cristal permettant de prévoir les crises économiques. Nous pourrons toutefois nous préparer aux défis à venir, malgré le vieillissement de la population et l’instabilité mondiale, en remettant les finances publiques en ordre.

2. Il faut augmenter les investissements privés

En 2021, le Canada avait le plus bas taux d’investissement privé de tous les pays membres de l’OCDE. Le poids de la fiscalité des entreprises est plus lourd au Canada par rapport à la moyenne de l’OCDE, et ce, de plus de 50 %. Il faut diminuer le fardeau fiscal pour stimuler les investissements privés et assurer une prospérité économique durable. Après tout, avant de redistribuer la richesse, il faut la créer! D’ailleurs, c’est en facilitant les investissements visant à accroître la productivité des travailleurs que nous contribuerons à atténuer les effets négatifs de la pénurie de main-d’œuvre actuelle.

3. Il faut faciliter le développement de nos ressources naturelles

Alors que les prix de plusieurs ressources ont connu des hausses importantes et que plusieurs pays alliés, dont l’Allemagne, tentent de trouver des solutions de remplacement aux importations russes, le Canada a de grandes opportunités devant lui. L’explosion du prix de certaines ressources, telles que le blé, le pétrole, le gaz naturel ou la potasse, est une occasion pour le Canada d’enrichir sa population en augmentant ses exportations. Cependant, la politisation de projets d’investissement et les obstacles arbitraires mis dans les roues du secteur privé limitent le potentiel de certains secteurs clés; c’est d’ailleurs le cas du secteur de l’énergie au Québec, et même dans le reste du Canada à un autre degré.

Cette attitude est contre-productive, puisqu’une hausse des exportations en énergie favoriserait le retour à l’équilibre budgétaire. L’Alberta a profité de la hausse du prix du baril de pétrole pour passer d’un déficit de 18 milliards de dollars en 2021 à un budget équilibré en 2022. Si l’on cessait de freiner le développement de nos ressources, on pourrait à la fois aider nos alliés en assurant leur sécurité énergétique et créer de la richesse au pays. Il faut simplement laisser les projets être menés à bien, tant qu’ils respectent certaines balises dont le cadre environnemental en vigueur, et éviter de bloquer arbitrairement les projets importants. En ce sens, le projet Bay du Nord à Terre-Neuve doit impérativement avoir le feu vert des politiciens siégeant au parlement canadien. Le gouvernement a une occasion exceptionnelle, et les élus fédéraux doivent saisir les avenues économiques sur la table pour les familles canadiennes.

Travaillons pour la relance

La pandémie a chamboulé la vie de nombreux ménages canadiens. L’horizon économique international est parsemé d’incertitudes, et il faut que le Canada soit prêt pour la prochaine tempête. Il est essentiel que le budget de cette semaine cesse de mettre en place des mesures qui contribuent à cette incertitude économique, et qu’il laisse le champ libre à l’exploitation de notre potentiel économique.

Olivier Rancourt est économiste à l’IEDM et Miguel Ouellette est directeur des opérations et économiste à l’IEDM. Ils signent ce texte à titre personnel.

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