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Communiqués de presse

Adoucir la réduction de l’aide sociale aiderait à récupérer davantage de travailleurs et travailleuses au Québec

  • 63,6 pour cent des gains au salaire minimum partent en impôt, en cotisations et en réduction de prestations au Québec.

Montréal, le 9 février 2023 – Les gouvernements fédéral et provincial devraient rendre plus progressive la pente de réduction des prestations sociales afin d’inciter les prestataires de l’aide sociale aptes à le faire à joindre le marché du travail, conclut une étude de l’Institut économique de Montréal publiée ce matin.

« La pente de l’impôt et de la perte de prestations décourage les prestataires de l’aide sociale de joindre le marché de l’emploi », dit Jason Dean, chercheur associé à l’IEDM et auteur de l’étude. « En rendant la réduction des prestations plus progressive, les gouvernements fédéral et provincial rendraient l’emploi plus attrayant. »

En se basant sur les données de 2020 – la plus récente année pour laquelle les données finales sont disponibles –, l’auteur calcule qu’un Québécois travaillant au salaire minimum à temps plein gagnerait 25 414 $ par année.

Ce même Québécois se verrait soustraire 16 112 $ par l’impôt, les cotisations sociales obligatoires et la perte de prestations spécifiques. Son gain net, par rapport à l’aide sociale, serait donc de 9 302 $, ou 4,61 $ par heure travaillée.

Pour ce travailleur, le taux d’imposition à la participation – la part de son salaire s’envolant en impôts et en perte de prestations – serait de 63,6 pour cent.

L’économiste recommande de réduire le taux de récupération des prestations sociales de moitié afin de faciliter le retour sur le marché du travail pour les prestataires de l’aide sociale.

« Plus la part des revenus d’emploi que les travailleurs conservent est grande, plus le travail est attrayant », dit M. Dean. « Malheureusement, l’impôt et la vitesse de réduction des prestations au Québec font en sorte qu’il y a un niveau de revenu où le travail n’est que très peu attrayant. »

L’économiste estime le bassin de personnes aptes au travail mais vivant de l’aide sociale à plus de 348 000 au Canada, dont près de 100 000 au Québec.

Vous pouvez consulter l’étude de l’IEDM ici.

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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue
Renaud Brossard
Directeur principal, Communications
Cell. : 514 743-2883

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