fbpx

Communiqués de presse

Éducation : en avoir plus pour notre argent

Montréal, 29 août 2019 – L’IEDM lance aujourd’hui une publication qui montre que les dépenses en éducation ont augmenté de façon importante entre 2006 et 2016, alors que le nombre d’élèves sur les bancs des écoles publiques a pourtant diminué. On doit se demander si la situation est soutenable à long terme, d’autant plus que le nombre d’élèves connait un regain depuis 2016 et qu’il continuera à croître de façon importante au cours des prochaines années.

En effet, les dépenses totales en éducation, ajustées pour l’inflation, ont augmenté de 14,1 % entre 2006 et 2016. Le nombre d’élèves a pour sa part connu une tendance inverse, diminuant de l’ordre de 3,6 %. Cela signifie donc que les dépenses réelles par élève ont grimpé de 18,4 % sur dix ans. De plus, au cours des cinq prochaines années, le nombre d’élèves devrait augmenter de 7 %, selon les démographes du gouvernement, et engendrer des dépenses supplémentaires de 1,7 milliard $, en plus des hausses de dépenses déjà prévues.

« La trajectoire des dépenses en éducation a été vertigineuse au cours des dernières années et l’arrivée d’un plus grand nombre d’élèves va exacerber la situation. On doit regarder ce qui se fait de mieux ailleurs dans le monde si on veut arriver à contenir l’augmentation des dépenses, et en profiter en même temps pour améliorer la qualité des services offerts aux élèves », fait valoir Miguel Ouellette, chercheur associé à l’IEDM et coauteur de la publication.

Des pays comme le Chili et la Suède ont instauré des réformes pragmatiques qui ont favorisé la concurrence entre les écoles, ce qui a amélioré la qualité des services rendus aux élèves et a mené à une gestion plus efficace des ressources.

« En Suède, les écoles reçoivent un montant pour chaque élève qu’elles réussissent à attirer, ce qui les oblige à être attrayantes. Les gestionnaires doivent sans cesse trouver de nouvelles façons de satisfaire les besoins des élèves et de leurs parents, puisque ceux-ci sont libres de choisir une autre école », poursuit M. Ouellette.

Ce système est fort différent de celui en vigueur au Québec, où les écoles publiques profitent de quasi-monopoles et deviennent l’option par défaut dans plusieurs régions. Même lorsqu’il y a plusieurs écoles publiques à proximité, une école est assignée à l’élève en fonction de son code postal à moins d’une demande de dérogation expresse, qui n’est d’ailleurs pas toujours accordée.

« Encourager la concurrence entre les établissements scolaires, comme cela se fait en Suède grâce aux écoles indépendantes, pourrait faire augmenter le taux de réussite tout en favorisant un meilleur contrôle des dépenses, comme cela s’est produit là-bas. Alors que nous faisons face à une demande accrue et à des dépenses grandissantes, le Québec devrait prendre exemple sur des pays comparables qui ont obtenu des résultats probants », de conclure M. Ouellette.

Le Point intitulé « Éducation : contenir les dépenses tout en améliorant la qualité des services » est signé par Miguel Ouellette, chercheur associé à l’IEDM, et Luc Vallée, chef des opérations et économiste en chef à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

* * *

L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications et ses interventions, l’IEDM alimente le débat sur les politiques publiques au Québec et à travers le Canada en proposant des réformes fondées sur les principes de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.

-30-

Demandes d’entrevues : Daniel Dufort, Directeur des relations externes, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2224 / Cell. 438-886-9919 / courriel : ddufort@iedm.org

Back to top