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Communiqués de presse

Qui sont les champions de la liberté de la presse?

Montréal, le 3 mai 2019 – À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, une publication lancée aujourd’hui par l’IEDM montre que cette liberté est intimement liée au degré de liberté économique qui prévaut dans un pays.

L’an dernier, 54 journalistes ont perdu la vie en exerçant leur métier. Les derniers rapports sur la liberté de presse sont inquiétants, celle-ci est en recul dans plusieurs pays. Or, les données montrent qu’un facteur trop souvent négligé joue en faveur de la liberté de presse : la liberté économique.

« Même si la liberté économique ne garantit pas à elle seule la liberté de presse, on constate que les pays qui disposent d’un haut degré de liberté économique (liberté de se lancer en affaires, respect du droit de propriété, ouverture au commerce international, etc.) sont en général ceux où la liberté de la presse est la plus grande », souligne Kevin Brookes, chercheur associé à l’IEDM et coauteur de la publication.

« Il y a évidemment des exceptions. Certains pays libres économiquement n’ont pas une presse libre; on peut penser notamment à Singapour ou au Bahreïn. Mais dans l’ensemble, une plus grande liberté économique est généralement associée à une plus grande liberté de presse », poursuit Patrick Déry, analyste senior en politiques publiques à l’IEDM et coauteur de l’étude.

Les données colligées montrent par exemple que plus les pays adoptent des politiques publiques laissant libre cours au marché, plus leur presse est susceptible d’être indépendante du pouvoir. Les 20 premiers pays où la presse est la plus libre sont pour l’essentiel des pays d’Europe : la Norvège, les Pays-Bas et la Suède forment le podium. Le Canada se retrouve quant à lui au 13e rang parmi les 162 pays recensés.

À l’inverse, sur les 20 pays où la presse est la moins libre, 17 sont soit dans le 3e, soit dans le dernier quartile en ce qui a trait à la liberté économique. Des pays d’Amérique du Sud comme la Bolivie, le Venezuela ou l’Argentine, qui se sont enlisés dans des politiques économiques interventionnistes, ont ainsi vu l’indépendance de leur presse réduite, voire mise en péril.

« Parce qu’elle garantit la séparation entre les pouvoirs économique et politique, la liberté économique est l’un des ingrédients de la liberté de presse. Et bien qu’elle soit insuffisante en soi pour assurer cette dernière, la liberté économique demeure une condition nécessaire pour faire prospérer un marché des idées où chacun peut s’exprimer, ce qui est un préalable à l’exercice de nombreux autres droits et libertés », explique M. Brookes.

« Les institutions internationales et les organisations non gouvernementales qui déploient d’immenses efforts et ressources pour garantir la liberté de presse devraient en prendre note. Tout comme les pays développés, dont les populations ont grandement profité de la libéralisation des marchés mais où ses bienfaits, pourtant largement démontrés, sont parfois mis en doute », conclut Patrick Déry.

Le Point intitulé « Pour une presse plus libre, plus de liberté économique » est signé par Patrick Déry, rédacteur et analyste senior en politiques publiques à l’IEDM et Kevin Brookes, chercheur associé à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications et ses interventions, l’IEDM alimente le débat sur les politiques publiques au Québec et à travers le Canada en proposant des réformes fondées sur les principes de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

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