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Communiqués de presse

Superinfirmières : plus d’autonomie, plus de soins aux patients

Montréal, le 28 février 2019 – Le Collège des médecins a fini par faire preuve d’ouverture et les infirmières praticiennes spécialisées peuvent maintenant poser certains diagnostics. Comme le montre une publication lancée aujourd’hui par l’IEDM, les « superinfirmières » sont qualifiées pour dispenser un large éventail de soins, ce qui peut libérer les médecins de certaines tâches et augmenter l’accès pour les patients.

Des études réalisées au Canada et aux États-Unis ont par exemple montré que les infirmières praticiennes peuvent prodiguer de 60 à 90 % des soins de première ligne. « On a besoin de cet apport au Québec : un Québécois sur cinq n’a toujours pas accès à un médecin de famille, et un sur trois à Montréal. Quant au temps d’attente dans nos urgences, il est maintenant légendaire! », souligne Patrick Déry, analyste senior en politiques publiques et auteur de la publication.

« Malheureusement, le Québec est, dans tout le Canada, l’endroit où il y a le moins de superinfirmières en proportion de la population. L’élargissement de leur pratique ne réglera pas tous les problèmes, mais il contribuera certainement à améliorer les choses », ajoute-t-il.

Les patients peuvent être confiants. Une recension d’une vingtaine d’études effectuées dans les pays de l’OCDE a noté des taux de satisfaction très élevés de la part des patients ayant consulté des infirmières praticiennes. Quant aux indicateurs de santé, ils se sont avérés semblables à ceux de patients traités par des médecins. « Fait notable, des consultations plus longues et l’attention portée à la prévention ont entraîné l’amélioration de la santé de patients atteints de maladies chroniques, par exemple le diabète », poursuit Patrick Déry.

Ceux qui s’inquiètent de possibles frictions ou divergences d’opinions devraient être rassurés. Une étude menée au Royaume-Uni auprès de 600 patients a montré que les médecins et les infirmières praticiennes se sont entendus sur 94 % des diagnostics et sur 96 % des traitements.

« Le fait que les IPS puissent poser des diagnostics est un bon premier pas, mais on ne doit pas s’arrêter là », ajoute Patrick Déry. « Sous prétexte de “protéger le public”, les restrictions imposées aux infirmières praticiennes sont un exemple typique de réglementation qui profite à un petit groupe influent – les médecins, via certains des groupes les représentant –, au détriment de l’ensemble des Québécois ».

L’esprit d’ouverture dont la ministre et le Collège ont fait preuve devrait s’appliquer à l’ensemble des professionnels de la santé, afin de permettre qu’ils puissent tous exercer leurs pleines compétences. On peut penser par exemple à nos pharmaciens, qui sont les seuls au Canada à ne pas pouvoir administrer des vaccins, ou aux hygiénistes dentaires, qui ne peuvent exercer leur métier sans être supervisées par un dentiste. « Le but n’est pas d’opposer certains professionnels de la santé à d’autres, mais bien de s’assurer que les Québécois puissent avoir le meilleur accès possible aux soins », conclut M. Déry.

Le Point intitulé « Doit-on permettre aux superinfimières de poser des diagnostics? » est signé par Patrick Déry, rédacteur et analyste senior en politiques publiques à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications et ses interventions, l’IEDM alimente le débat sur les politiques publiques au Québec et à travers le Canada en proposant des réformes fondées sur les principes de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevues : Daniel Dufort, Directeur des relations externes, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2224 / Cell. 738-886-9919 / courriel : ddufort@iedm.org

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