Nos forêts sont en bonne santé : elles ne sont pas surexploitées
Montréal, le 18 septembre 2018 – Contrairement à un mythe répandu, la récolte forestière n’est pas synonyme de déforestation et ne menace pas la pérennité de nos forêts, et leur potentiel est même sous-exploité. Grâce à l’innovation, l’industrie forestière est de plus en plus productive et la forêt ne s’en porte que mieux, montre une publication lancée aujourd’hui par l’IEDM.
« Ça peut sembler paradoxal pour certains, mais la recherche du profit protège nos forêts. Dans cette logique, les entreprises forestières investissent des sommes importantes pour réduire le gaspillage et tirer le maximum de chaque arbre récolté en forêt », explique Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l’IEDM et auteur de la publication.
Le couvert forestier canadien est demeuré relativement stable depuis 1990 en dépit des activités qui y ont cours, et l’innovation y a contribué grandement. Par exemple, le volume de bois rond résineux nécessaire pour produire une quantité donnée de planches a diminué de presque un quart entre 1990 et 2017. Ou encore, seulement 20 % de l’approvisionnement des usines de pâtes et papiers était composé de produits recyclés du sciage il y a quarante ans, alors que c’est près de 80 % aujourd’hui.
« On produit beaucoup plus en coupant beaucoup moins d’arbres. Que ce soit dans les usines de sciage ou dans celles de pâtes et papiers, des gains d’efficience ont permis de faire plus avec moins. La valorisation des sous-produits du sciage, à l’aide de nouvelles technologies, a aussi fait croître la productivité puisque la richesse tirée de chaque arbre récolté ne cesse d’augmenter », dit M. Moreau.
Rappelons que le secteur forestier emploie près de 60 000 travailleurs et génère 6,5 milliards $ d’activité économique au Québec seulement. « La forêt, c’est 10 % des emplois au Saguenay–Lac-Saint-Jean, et plus de 40 % dans le Nord-du-Québec. Lorsqu’on a cela en tête, on comprend pourquoi saisir les opportunités qu’offrent les forêts est si important, et pourquoi aussi il faut combattre certains mythes sur leur exploitation et leur état », souligne l’auteur.
« La technologie et les méthodes d’aujourd’hui permettent une exploitation forestière respectueuse de l’environnement, qui permet de conjuguer les attentes sociales quant au respect de la biodiversité avec les besoins économiques des travailleurs et des communautés qui vivent de la forêt », conclut M. Moreau. « L’histoire récente nous enseigne que la recherche du profit y contribuera grandement. »
La Note économique intitulée « Comment l’innovation profite à la forêt » est signée par Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.
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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications et ses interventions, l’IEDM alimente le débat sur les politiques publiques au Québec et à travers le Canada en proposant des réformes fondées sur les principes de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.
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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. : 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org