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Communiqués de presse

Trop d’impôt tue l’entrepreneuriat

Montréal, le 13 septembre 2018 – L’entrepreneuriat est un thème porteur, le nouveau « buzzword » qui ne laisse aucun politicien indifférent. Cependant, il faudrait peut-être rappeler à ceux-ci que l’entrepreneuriat est influencé par la fiscalité. Ainsi, lorsque les impôts sont élevés, il y a moins d’entrepreneurs, et il se crée moins d’entreprises et de richesse. C’est ce qui ressort du Cahier de recherche Entrepreneuriat et fiscalité : Comment l’impôt affecte l’activité entrepreneuriale, publié aujourd’hui par l’IEDM.

« Comme une taxe a toujours pour effet de réduire la consommation d’un bien ou d’un service, il en va de même pour l’entrepreneuriat. Les impôts et taxes influencent les incitations à démarrer une entreprise et la capacité d’un individu à accumuler le capital nécessaire pour se lancer en affaires, entre autres », explique Mathieu Bédard, économiste à l’IEDM et auteur de la publication.

Une étude s’étant intéressée à 85 pays a en outre montré qu’une augmentation de 10 points de pourcentage du taux d’imposition sur le revenu des entreprises diminue le nombre d’entreprises par 100 personnes de 1,9. Les études concluent également que des impôts élevés réduisent le financement disponible pour la création d’entreprises.

« Lorsqu’il y a moins d’entrepreneurs, il y a moins de croissance économique et moins de prospérité pour financer les programmes gouvernementaux. Même ceux dont la préoccupation est de maximiser les ressources de l’État ont donc un intérêt à ne pas asphyxier l’entrepreneuriat avec des impôts démesurés », souligne M. Bédard.

Un allègement de l’impôt des entreprises peut même augmenter les revenus de l’État, ou à tout le moins ne les fait pas forcément diminuer. « Cela s’est vérifié au Canada dans l’histoire récente. Les revenus de l’impôt fédéral sur le revenu des entreprises sont restés relativement stables entre 2001 et 2012, alors que le taux d’imposition des entreprises a presque été coupé en deux. Manifestement, l’activité entrepreneuriale a augmenté pendant la période », ajoute l’auteur.

Que cela soit attribuable à l’imposition directe, qui réduit le gain des entrepreneurs et les incitations à démarrer une entreprise, ou de façon indirecte, par la réduction de l’épargne nécessaire à la formation d’un capital de démarrage, les études recensées par le Cahier de recherche montrent qu’il y a moins d’entrepreneuriat lorsque les impôts sont plus élevés.

« Le niveau d’impôt finit toujours par affecter l’entrepreneuriat, qu’il s’agisse de l’impôt des particuliers ou de celui des entreprises. Des politiques publiques de concurrence, d’allègement fiscal et d’ouverture des frontières, ainsi qu’un faible niveau de réglementation, sont des façons efficaces d’encourager nos entrepreneurs sans que cela coûte plus cher aux contribuables », conclut Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM.

Le Cahier de recherche intitulé Entrepreneuriat et fiscalité : Comment l’impôt affecte l’activité entrepreneuriale est signé par Mathieu Bédard, économiste à l’IEDM, en collaboration avec Kevin Brookes, analyste en politiques publiques à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. : 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

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