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Communiqués de presse

Les prix des services sans fil canadiens sont compétitifs, malgré ce qu’en disent les comparaisons simplistes

Montréal, 8 mai 2018 – Les critiques des prix des services sans fil au Canada prétendent régulièrement que ceux-ci sont parmi les plus élevés au monde, mais de telles comparaisons sont simplistes et trompeuses, montre l’édition 2018 de L’état de la concurrence dans l’industrie des télécommunications au Canada publié aujourd’hui par l’IEDM.

« C’est comme si on comparait ce que deux personnes ont à payer pour la location d’une voiture, sans mentionner que la première est une gestionnaire à revenu élevé qui loue une Lexus pour ses déplacements quotidiens, tandis que l’autre est un retraité à bas revenu qui loue une Yaris qu’il utilise une fois par semaine », explique Martin Masse, rédacteur et réviseur principal à l’IEDM et auteur du cahier de recherche.

En effet, l’étude annuelle de Nordicity sur laquelle de telles comparaisons se basent comporte des failles méthodologiques importantes. Elle ne tient pas compte de la vitesse ou de la qualité des réseaux, ni des facteurs géographiques ou socioéconomiques qui peuvent expliquer les différences de prix, tels que la densité de population, le niveau d’utilisation, la capacité de payer des consommateurs et d’autres indicateurs liés à l’abordabilité.

« Ce n’est rien de plus qu’une comparaison brute de prix sans aucune mise en contexte », dit M. Masse. « Le fait d’ignorer tous ces facteurs crée une distorsion systématique qui fait paraître les services canadiens plus chers qu’ils le sont en réalité. »

La réalité est que les Canadiens comptent parmi les plus grands consommateurs de données au monde et qu’ils paient pour les services parmi les meilleurs au monde, comme le reconnaît OpenSignal, qui décrit le Canada comme un véritable leader mondial de la LTE dans son dernier rapport, notamment au chapitre de la vitesse. Cette excellente performance est due au fait que les entreprises canadiennes de télécommunications investissent davantage dans leurs réseaux que les entreprises de pratiquement n’importe quel autre pays, comme le montrent les données de l’OCDE, GSMA Intelligence et Bank of America Merrill Lynch.

« Il est vrai que les consommateurs paient plus chaque année pour leurs services de télécommunications », note M. Masse. « Mais c’est parce qu’ils passent à des services de qualité plus élevée ou achètent plus de services, et non parce que les prix n’arrêtent pas de grimper. Les données montrent que les prix de la plupart des services de télécommunications diminuent en fait, en dollars constants, depuis des années. »

De plus, la série de données limitée de Nordicity masque une réalité fondamentale, qui est que les Canadiens disposent de toute une gamme d’options plus abordables offertes par les marques dérivées, les fournisseurs régionaux et les revendeurs.

« Fondamentalement, les Canadiens paient pour une Lexus, non pour une Yaris », conclut Martin Masse. « Il y a au moins autant de concurrence au Canada que n’importe où ailleurs, et les tarifs correspondent aux services de qualité que les Canadiens demandent et obtiennent. C’est ce qui émerge d’une analyse détaillée des facteurs pertinents, par opposition à une comparaison simpliste de quelques prix. »

L’édition 2018 de L’état de la concurrence dans l’industrie des télécommunications au Canada propose, comme à l’habitude, des statistiques mises à jour concernant la performance de l’industrie des télécommunications au Canada par comparaisons avec d’autres pays, qui montrent que les Canadiens profitent de services compétitifs et de qualité.

Le cahier compare également la réglementation des services internet à large bande au Canada et aux États-Unis et se penche sur les récents changements aux règles de neutralité du net au sud de la frontière, de même que sur l’opposition du CRTC aux pratiques d’exonération de tarifs et sur sa décision de forcer les fournisseurs à partager leurs réseaux FTTP avec les revendeurs.

Il défend également l’idée que puisque le Canada est passé avec succès d’une situation de monopole à une situation de concurrence, le CRTC devrait être démantelé en tant que régulateur des télécommunications au Canada, et le secteur devrait être géré suivant le droit général de la concurrence, comme la plupart des autres secteurs de l’économie.

L’édition 2018 de L’état de la concurrence dans l’industrie des télécommunications au Canada est signée par Martin Masse, rédacteur et réviseur principal à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site web.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

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