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Communiqués de presse

Plus d’argent ne fera pas le bonheur des patients ni celui des élèves

Montréal, le 7 février 2018 – Contrairement à ce que laissent entendre certaines voix, les dépenses en santé et en éducation ont fortement augmenté ces dernières années, mais ces sommes additionnelles ont eu peu d’impact sur la qualité ou l’accessibilité des services publics, montre une publication lancée aujourd’hui par l’IEDM.

« Il est faux de dire que les secteurs de la santé et de l’éducation ont subi des coupes excessives », note Germain Belzile, chercheur associé senior à l’IEDM et coauteur de la publication. « Non seulement les dépenses ont considérablement augmenté, mais la croissance des dépenses est plus élevée que la croissance de la population ou de celle des élèves. »

En effet, de 2008-2009 à 2016-2017, les dépenses en santé sont passées de 30,6 à 36,4 milliards $, et celles en éducation (excluant le secteur postsecondaire), de 12 à 13,4 milliards. Ces hausses tiennent comptent de l’inflation, ce qui montre que les ressources allouées à ces deux secteurs ont donc augmenté en termes réels.

« Avec de telles dépenses, on aurait dû constater une amélioration généralisée des services publics. Or ce n’est pas ce que l’on voit », ajoute M. Belzile. « La performance ne dépend pas du nombre de milliards engloutis, et l’injection de fonds supplémentaires ne serait qu’un immense gaspillage. »

D’ailleurs, un sondage récent commandé par l’IEDM montre que 71 % des Québécois sont d’avis que les sommes additionnelles injectées par le gouvernement depuis dix ans en santé et en éducation n’ont pas donné de résultats.

Si les dépenses avaient simplement suivi l’inflation et l’évolution démographique pendant cette période, les Québécois paieraient aujourd’hui 4,8 milliards $ de moins pour la santé et l’éducation.

« C’est sans équivoque. Même si plusieurs commentateurs ont exigé que l’argent des baisses d’impôts soit réinjecté dans les services publics, c’est bien leur organisation, leur gestion et leur performance qui sont en cause, et non leur financement », rappelle Patrick Déry, analyste en politiques publiques à l’IEDM et coauteur de la publication.

Le système de santé américain est un exemple frappant du fait que la performance ne dépend pas de la quantité d’argent dépensée : il est de loin le plus coûteux au monde et arrive régulièrement en queue de classement lorsqu’on le compare avec ceux d’autres pays développés.

« Avant d’injecter des ressources supplémentaires, le Québec devrait revoir sa façon de livrer les services publics, sans quoi il n’y a aucune raison de croire qu’il obtiendra des résultats différents », conclut M. Déry.

Le Point intitulé « Santé et éducation : les dépenses ont bel et bien augmenté » est signé par Germain Belzile, chercheur associé senior à l’IEDM, et Patrick Déry, analyste en politiques publiques à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

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