Vous ne voulez pas de baisse d’impôt? Nos suggestions
Beaucoup de citoyens ne semblent pas vouloir des baisses d’impôt annoncées par le gouvernement du Québec, tout comme plusieurs commentateurs d’ailleurs. Ces gens, si je comprends bien, pensent que leur argent devrait plutôt servir à aider les gens dans le besoin. Voici donc des idées d’organismes qui vont accepter avec joie leur 100 $ de baisse d’impôts.
- Centraide, qui a une liste de 341 organismes de bienfaisance sous sa gouverne;
- Mission Old Brewery et tous les autres organismes d’aide aux itinérants;
- Le Centre des femmes de Montréal et tous les autres centres qui aident les femmes dans le besoin;
- La Fondation du CHUM et celle du CUSM, ou toutes les autres fondations des hôpitaux du Québec;
- La Fondation des maladies du cœur, ou toutes autres fondations qui aident les gens avec des maladies graves.
Tous ces organismes de charité, et bien d’autres, vont recevoir votre 100 $ avec joie. Ils vont aider des gens dans le besoin, et votre argent va également aider à rémunérer le personnel de ces organismes.
Et si l’éducation est une priorité pour ceux qui sont contre les baisses d’impôt, il existe une foule d’organismes qui aident les étudiants et qui acceptent des dons. Ces contribuables pourront donc leur envoyer leur 100 $.
Donner, mode d’emploi
Pour faire des dons de charité, on peut soit prendre une carte de crédit ou son chéquier, écrire le montant du don, mettre le chèque à la poste, puis attendre de recevoir un reçu pour don de charité. C’est un peu plus compliqué que de laisser le gouvernement prendre cet argent directement sur notre paye, mais ça demeure simple.
Si, à votre avis, c’est le gouvernement qui devrait recevoir plus d’argent, sachez que les chèques peuvent se faire au nom du Conseil du trésor. Le Conseil accepte les dons. Si le gouvernement doit avoir davantage de notre argent gagné en travaillant, rien n’empêche le contribuable moyen allergique aux baisses d’impôts d’en donner plus à l’État.
Mais quand on prend cette option, il faut s’assurer que le gouvernement du Québec ne gère pas une bonne partie de ses ressources dans le brouillard, sans plan efficace, comme cela semble être le cas actuellement.
Les gens peuvent aussi, tout simplement, accepter la baisse d’impôt. Car il s’agit de l’argent des contribuables après tout. Un truc : Retirez 100 $ au guichet automatique, prenez le métro ou l’autobus, et rendez vous au centre-ville. Des gens dans le besoin, comme des itinérants, il y en a. Donnez quelques dollars à ces gens, et vous aurez ainsi la certitude que votre baisse d’impôt aura servi à aider les plus démunis.
Bref, bien des choix s’offrent à ceux qui disent non aux baisses d’impôts. Aussi, et c’est là une bonne nouvelle, le gouvernement ne réglemente pas le don de charité maximum. Donc, une fois les impôts perçus sur nos chèques de paye, on peut donner autant de ce qui nous reste à toutes sortes d’organismes de notre choix. En plus, quand il s’agit de dons privés, c’est le donateur, et non pas le gouvernement, qui choisit où s’en va l’argent et qui sont les gens à aider en priorité. Fantastique, non?
Peut-être qu’au fond, on devrait tous payer moins d’impôts pour avoir ainsi plus d’argent disponible pour les dons de charité? Mais ça, c’est une autre histoire.
Dans tous les cas, n’ayez crainte. Un allégement fiscal est toujours une bonne chose, et n’empêche aucunement de faire le bien autour de nous. Personne ne devrait se sentir mal de pouvoir garder un peu plus de son argent et de décider de la meilleure façon de s’en servir.
Jasmin Guénette est vice-président aux opérations de l’Institut économique de Montréal. Il signe ce texte à titre personnel.
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