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Communiqués de presse

Finances publiques fédérales : l’élimination de la dette nette retardée de 20 ans

Montréal, le 23 octobre 2017 – Le gouvernement fédéral publiera demain sa mise à jour économique et budgétaire. Même si l’on sait déjà que les déficits sont sur une pente descendante, la situation des finances publiques n’est pas très réjouissante pour autant, selon un portrait chiffré brossé par l’IEDM.

En mars dernier le déficit budgétaire d’Ottawa frôlait les 18 milliards $, alors que deux ans auparavant le gouvernement enregistrait un surplus budgétaire de près de 2 milliards $. Il est important de souligner que ces déficits budgétaires font inévitablement croître la dette du gouvernement fédéral.

« La situation est loin d’être rose », dit Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l’IEDM. « Le Directeur parlementaire du budget estimait en 2014-2015 que si la tendance se maintenait, la dette nette du gouvernement fédéral allait être complètement éliminée en 2040. Mais d’après sa plus récente projection, cette date est maintenant retardée de 20 ans et repoussée à 2060. »

Il est vrai que le Canada a une situation budgétaire plus saine que celle de plusieurs autres pays industrialisés, mais cela n’est pas une excuse pour manquer de discipline. En effet, ultimement, cette dette sera financée par des impôts et taxes plus élevés qui nuisent à la croissance économique et à la prospérité des Canadiens.

Par ailleurs, l’époque des taux d’intérêt près de zéro qui permettaient de financer la dette à coûts très faibles est révolue.

« Pour l’instant, il faut savoir que les montants prévus en infrastructures n’ont pas encore tous été dépensés, ce qui pourrait faire augmenter les déficits au cours des prochaines années si le gouvernement décidait d’atteindre ses objectifs », ajoute M. Moreau.

Bien que certains croient que l’augmentation des dépenses publiques est justifiable en situation de crise économique, cet argument n’est aucunement valide dans le contexte actuel puisque l’économie se porte relativement bien.

« Encore plus inquiétant que l’ampleur des déficits et de la dette, il y a la direction que prennent les finances publiques depuis deux ans et l’absence d’un échéancier précis vers le retour à l’équilibre budgétaire », ajoute Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM. « Si un coup de barre n’est pas donné, ce sont les contribuables qui risquent encore d’écoper », conclut-il.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM, Tél. : 514-273-0969 p. 2233, Cell. : 514-502-6757, courriel : pdery@iedm.org

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