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Communiqués de presse

BIXI vaut-il 60 millions $?

Montréal, le 12 avril 2017 – Lorsque BIXI fêtera son dixième anniversaire en 2019, le système de vélos en libre-service aura coûté plus de 60 millions $ aux Montréalais. Un Point publié aujourd’hui par l’IEDM détaille la facture pour les contribuables et pose la question à savoir s’il s’agissait de la meilleure façon de promouvoir l’utilisation du vélo.

« Il est vrai que BIXI est populaire, mais les contribuables veulent-ils vraiment continuer à payer aussi cher pour maintenir un service public essentiellement confiné aux quartiers centraux? », demande Jasmin Guénette, vice-président de l’IEDM.

BIXI, qui entamera ce printemps sa neuvième saison, a jusqu’ici survécu grâce aux fonds publics. La seule raison pourquoi BIXI Montréal dégage des excédents, c’est parce que les contribuables subventionnent l’organisme à hauteur de près de 3 millions $ par an, un montant que la Ville a garanti jusqu’en 2019. De plus, Montréal dépensera plus de 9 millions au cours des trois prochaines années pour de l’équipement et des nouvelles stations.

Rappelons qu’après la faillite de la Société de vélo en libre-service en mai 2014, BIXI Montréal a pris la relève. Mais les opérations sont toujours déficitaires, et ce sont les contribuables montréalais qui doivent payer la facture, qui ne cesse d’augmenter.

« On peut aujourd’hui se demander si dépenser autant d’argent pour ce service était la meilleure solution pour favoriser l’usage du vélo et le transport actif, et pourquoi on continue à le faire », ajoute M. Guénette. « Aurait-on pu développer davantage le réseau cyclable ou y ajouter des stationnements dédiés? Qui sait quelles solutions auraient émergé, comme ce fut le cas pour l’autopartage, en l’absence d’une intervention publique privilégiant un modèle unique? »

Malgré la présence de BIXI, le nombre de cyclistes « réguliers », soit ceux qui font du vélo au moins une fois par semaine, a diminué d’environ 8 % entre 2010 et 2015. De plus, l’impact de ce service sur l’environnement est probablement négligeable, puisqu’il semble remplacer essentiellement des déplacements à pied, en vélo ou en transport en commun.

« Les intentions derrière cette politique étaient certainement louables, mais tout indique que ce service qu’on disait autofinancé, voire profitable, se traduira au final par une facture additionnelle et récurrente pour le contribuable », conclut Bradley Doucet, rédacteur et analyste en politiques publiques à l’IEDM.

Le Point intitulé « Combien BIXI a-t-il coûté aux Montréalais? », est signé par Jasmin Guénette vice-président de l’IEDM et Bradley Doucet, rédacteur et analyste en politiques publiques à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, Communications, Département des interventions liées à l’actualité, IEDM. Tél. : 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

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