Budget 2017 : Québec doit tenir sa promesse et donner un répit aux contribuables
Montréal, le lundi 27 mars 2017 – À l’aube du prochain budget provincial, le gouvernement doit respecter sa parole et donner un répit aux contribuables, qui ont été victimes d’une avalanche de taxes et de contributions de toutes sortes ces dernières années, montre un Point publié aujourd’hui par l’IEDM.
Rappelons que pour l’exercice 2016, Québec a accumulé jusqu’à présent un surplus budgétaire de 2,3 milliards de dollars. L’une des promesses électorales du Parti libéral était justement d’affecter la moitié des surplus à la réduction des impôts. Pourtant, les différentes taxes et contributions au trésor public sont en forte hausse depuis le début de la décennie :
- La taxe de vente du Québec (TVQ) de 7,5 % a augmenté d’un point en 2011 puis en 2012, avant d’être harmonisée à un peu moins de 10 % en 2013.
- Depuis 2014, le marché du carbone augmente indirectement le prix de l’essence à la pompe d’environ 0,04 $ par litre, un montant qui devrait grimper encore.
- La taxe sur les cartouches de cigarettes a augmenté de 9,20 $ en quatre ans seulement.
- La taxe sur l’alcool vendu dans le commerce de détail a augmenté de 0,23 $ le litre de bière et de 0,51 $ le litre de vin.
- Le taux d’imposition sur les revenus supérieurs à 100 000 $ a augmenté en 2013, de 1,75 point de pourcentage, pour atteindre 25,75 %.
- Depuis 2012, les cotisations au Régime de rentes du Québec ont augmenté de 0,15 point de pourcentage par année, pour aujourd’hui s’établir à l’équivalent de 10,8 % du salaire brut d’un employé.
« La liste est beaucoup plus courte du côté des diminutions d’impôts », fait remarquer Mathieu Bédard, auteur du Point. « La contribution santé est la seule baisse significative, sauf qu’elle est entrée en vigueur pendant la même période. En réalité, il s’agissait donc d’une augmentation, quoique temporaire », souligne-t-il, ajoutant que le Québec continue d’être la province canadienne la plus imposée.
Les conséquences sont très concrètes pour le contribuable, note Mathieu Bédard. « Des petits montants à droite et à gauche s’accumulent et finissent par représenter une somme appréciable, qui s’ajoute au fardeau financier bien réel que doit déjà supporter le contribuable québécois. »
« Considérant ces nombreuses augmentations d’impôts et de taxes, le gouvernement serait bienvenu de respecter son engagement électoral de réduire les impôts », ajoute Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM. « Non seulement pour soulager les contribuables, qui méritent certainement un répit, mais aussi parce qu’il s’agit d’un engagement qui aurait des effets bénéfiques pour l’ensemble de l’économie », dit-il.
Le Point intitulé « Le gouvernement doit remplir sa promesse de réduire les impôts » est signé par Mathieu Bédard, économiste à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.
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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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