Une baisse d’impôts comme cadeau de Noël aux Québécois ?
Montréal, le 15 décembre 2016 – Alors que les Québécois sont en plein magasinage des Fêtes, une comparaison des taux indique que les taxes de vente sont plus élevées ici que dans la plupart des provinces et des États américains qui nous entourent.
Par exemple, l’an dernier, une institution financière estimait que chaque Québécois dépenserait en moyenne environ 1060 $ en cadeaux et divertissements pendant la période des Fêtes. Sur un tel montant, les taxes de vente représentent 138 $, alors qu’elles s’élèveraient à seulement 78 $CAN à Plattsburgh, New York, et 57 $CAN à Burlington, au Vermont.
Maintenant que les finances publiques sont à nouveau en équilibre et qu’un faible surplus est dégagé, il est possible de réduire le fardeau fiscal des Québécois, montre un Point publié aujourd’hui par l’IEDM qui réactualise des recommandations du rapport du fiscaliste Luc Godbout.
Suite à son rapport publié il y a un an et demi, le gouvernement a considéré augmenter les taxes à la consommation et, en contrepartie, réduire l’impôt sur le revenu. Cette politique aurait stimulé la croissance économique puisque l’impôt sur le revenu des particuliers et des entreprises pénalise le travail et l’investissement, les moteurs de l’activité économique.
Mais compte tenu du seuil déjà élevé des taxes à la consommation au Québec, les principales recommandations du rapport Godbout n’ont finalement pas été retenues. « Les idées contenues dans le rapport ont été confrontées au fait que nous sommes déjà parmi les plus taxés et qu’on ne peut pas se permettre de hausser les taxes encore plus à cause de la concurrence fiscale des autres provinces et des États américains limitrophes », explique Youri Chassin, directeur de la recherche à l’IEDM et auteur de la publication.
Comme beaucoup de Québécois vont magasiner de l’autre côté des frontières de même qu’en ligne sur des sites de commerces situés à l’extérieur du Québec, cette concurrence empêche le gouvernement de hausser davantage les taxes de vente. Par contre, réduire les impôts sur le revenu – afin de stimuler l’économie – serait tout à fait possible vu la marge de manœuvre actuelle du gouvernement.
« La fiscalité québécoise demeurerait toujours très élevée, mais un tout petit peu moins qu’avant, souligne Youri Chassin. On parle ici de redonner aux contribuables 2,7 milliards de dollars sur un budget total de 102,3 milliards de dollars. »
En laissant quelques dollars de plus dans nos poches, le gouvernement nous ferait un petit cadeau fort apprécié lors de nos achats de Noël de l’an prochain.
Le Point intitulé « Les taxes de vente et la concurrence fiscale », est signé par Youri Chassin, économiste et directeur de la recherche à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site internet.
* * *
L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
-30-
Demandes d’entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, Communications, Département des interventions liées à l’actualité, IEDM / Tél. : 514 273-0969 #2233/ Cell. : 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org