60 ans de «Maîtres chez-nous»: l’IEDM réexamine la productivité historique d’Hydro-Québec
Montréal, 17 novembre 2022 – Dans la foulée du 60e anniversaire de l’élection du gouvernement de Jean Lesage en 1962, l’Institut économique de Montréal (IEDM) a publié un court travail d’histoire économique se penchant sur le mythe national québécois entourant Hydro-Québec.
« Le mythe national autour d’Hydro-Québec ne résiste pas à l’épreuve des faits », a dit Vincent Geloso, économiste sénior à l’IEDM et auteur de l’étude. « Loin de profiter des Québécois, on observe que l’électricité des compagnies privées au Québec coûtait en fait moins cher que l’électricité du monopole ontarien que les politiciens de l’époque citaient comme modèle. »
Le mythe populaire sur le marché électrique québécois avant son étatisation reprend les arguments de politiciens de l’époque tels Philippe Hamel et Télesphore-Damien Bouchard, voulant que les compagnies électriques privées aient profité du marché québécois, et que l’électricité coûtait beaucoup moins cher dans le système étatisé ontarien.
Cependant, en ajustant pour les taxes élevées facturées aux compagnies électriques québécoises, et les subventions ontariennes payées à même les impôts des contribuables, l’étude constate que les prix élevés au Québec par rapport à l’Ontario relevaient de l’intervention gouvernementale, plutôt que l’avarice présumée des producteurs.
L’étude explique aussi la hausse rapide des prix de l’électricité dans certaines régions du Québec par leur interconnexion avec l’Ontario. Les prix ontariens se trouvant subventionnés, la province a vu une augmentation drastique de sa demande, et s’est tournée vers l’import pour palier à ses besoins, augmentant par le fait même la demande en électricité dans les régions québécoises voisines.
« Ce que les données nous montrent est que l’étatisation du marché électrique québécois est une conséquence directe des ratés de la nationalisation en Ontario », a dit Geloso. « Si on veut trouver le meilleur moyen de servir les intérêts des consommateurs d’électricité du Québec, on ferait mieux de laisser de côté l’épouvantail d’un passé fictif. »
L’étude de l’IEDM est disponible ici.
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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.
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