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Communiqués de presse

Uber et les taxis : des solutions pour une cohabitation pacifique

Montréal, le 8 février 2016 – Alors qu’une démonstration de force anti-Uber par les propriétaires de taxis se prépare pour ce mercredi, un Point de l’IEDM publié aujourd’hui présente les grandes lignes de deux réformes mises en place récemment en Australie, qui démontrent que des solutions existent pour permettre à l’industrie du taxi et aux applications de covoiturage de coexister.

En Nouvelle-Galles du Sud (comprenant la ville de Sydney), les propriétaires des licences de taxi seront compensés pour leurs pertes financières découlant du changement de cadre réglementaire. Les détenteurs de longue date pourraient recevoir un montant de 20 000 $ par licence, alors que la compensation pourrait aller jusqu’à 175 000 $ pour un permis acheté en 2015. Cette compensation sera financée en totalité par une taxe temporaire de 1 $ par course s’appliquant tant aux taxis traditionnels qu’aux services comme Uber.

Le Territoire de la capitale australienne (comprenant la ville de Canberra) a quant à lui éliminé depuis octobre 2015 le statut privilégié des compagnies de répartition de taxi existantes pour les mettre en concurrence directe avec les applications comme Uber, sous un même statut légal.

Les chauffeurs liés aux applications doivent remplir des exigences pour garantir la sécurité du service et le nouveau cadre réglementaire réduit grandement les coûts administratifs et les exigences de formation liés à l'opération d'un taxi traditionnel. Une étude estime qu'après cinq ans, cette réforme générera un bénéfice annuel net de 3,5 millions de dollars par année pour les citoyens de Canberra.

« Tout le monde, sauf les opposants les plus acharnés, est aujourd’hui conscient que cette innovation technologique est là pour rester. Nous sommes maintenant à l’étape de trouver des solutions », souligne Youcef Msaid, co-auteur du Point et chercheur associé à l’IEDM. « L’objectif est à la fois de permettre aux applications de covoiturage de se développer et de donner aux chauffeurs de taxi les moyens de s’ajuster et de bonifier leur offre de service. Le consommateur en sortira grand gagnant. »

« Nos gouvernements ici peuvent s’inspirer de ces réformes », ajoute Youri Chassin, directeur de la recherche à l’IEDM. « D’un côté, les autorités australiennes reconnaissent leur part de responsabilité face aux difficultés de certains propriétaires de taxi qui ont payé cher pour avoir le droit de pratiquer leur métier. Mais de l’autre, elles font preuve de pragmatisme en légalisant une innovation très appréciée des consommateurs. »

Notons qu’au Canada, Edmonton est devenue il y a deux semaines la première ville à annoncer officiellement la légalisation de l'application Uber. Aucune compensation n’a cependant été offerte aux chauffeurs de taxi.

Le Point intitulé « Uber et les taxis : l’Australie ouvre la voie aux réformes » est signé par Youcef Msaid, chercheur associé à l’IEDM, et Youri Chassin, directeur de la recherche à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, directrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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