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Communiqués de presse

Financement des universités : le Québec devrait s’inspirer de la France… pour les bonnes raisons

Montréal, le 10 octobre 2015 – Les manifestations étudiantes du printemps 2012 ont remis à l’ordre du jour la question de la gratuité à l’université, certains s’inspirant à cet égard du système universitaire public français. Un court documentaire produit par l’IEDM montre que le système universitaire québécois pourrait en effet s’inspirer de l’exemple français, mais pour les bonnes raisons, en rappelant que celui-ci permet la cohabitation d’universités publiques quasiment gratuites et de Grandes Écoles.

Dans la vidéo, des élèves, des professeurs et des dirigeants de Grandes Écoles expliquent comment la France a réussi à mettre en place un réseau d’établissements d’enseignement supérieur de grande qualité qui offrent une alternative aux étudiants. Certaines Grandes Écoles sont gratuites alors que d’autres exigent des frais élevées. Les modes de gestion et les degrés d’autonomie varient d’une institution à l’autre. Une telle concurrence entre divers types d’établissements n’existe pas au Québec.

« Un mythe véhiculé par les partisans de la gratuité universitaire veut qu’une hausse des frais de scolarité empêche les familles moins nanties d’envoyer leurs enfants à l’université », explique Jasmin Guénette, vice-président de l’IEDM et producteur du documentaire. « Or, les Grandes Écoles, en proposant des solutions variées de financement aux étudiants issus de la classe moyenne et des milieux populaires, ont démontré que c’est faux. »

La vidéo nous apprend à ce sujet que les Grandes Écoles comptent en moyenne 30 % de boursiers sur la base de critères socioéconomiques. « Historiquement, il n’y a jamais eu de refus pour des questions financières », affirment de concert trois directeurs de Grandes Écoles – HEC Paris, EM Lyon et ESCP Europe – dans le court documentaire.

Au Québec, le système universitaire est sur certains points similaires à celui de la France, sauf qu’on prive les universités québécoises de la possibilité de fixer leurs propres frais de scolarité. Le financement par étudiant que les universités québécoises reçoivent du gouvernement provincial est comparable à ce qui se fait ailleurs au Canada. Le manque à combler provient des montants qui restent à la charge des étudiants. « Permettre aux universités québécoises de fixer elle-même leurs frais de scolarité, en fonction des différents programmes, comme c’est le cas dans les Grandes Écoles françaises, contribuerait à remédier cette situation », soutient Jasmin Guénette.

« Si la France, un pays avec une forte tradition égalitariste et interventionniste, permet une saine concurrence entre ses établissements universitaires tout en leur laissant un grand degré d’autonomie, je ne vois pas pourquoi le Québec ne pourrait pas s’inspirer des meilleurs éléments de ce système », conclut Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM.

Conçu et produit par l’IEDM, le court documentaire intitulé « Des idées pour un système universitaire plus performant » peut être visionné sur notre site.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, Directrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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