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Textes d'opinion

Un pas de plus vers une industrie de la construction plus efficace

La Commission de la construction du Québec se penche, enfin, sur le cloisonnement des métiers dans la construction.

Pourquoi? Entre autres parce que, comme l’IEDM l’écrivait déjà en 2010, cette réglementation nuit à productivité des travailleurs, alourdit la gestion des chantiers et finit par coûter cher aux contribuables.

L’étude citait d’ailleurs l’économiste Pierre Fortin, qui estimait que l’impact total de la Loi R-20 (qui régit plusieurs aspects de l’industrie, dont le cloisonnement des métiers) sur l’augmentation du coût global de construire à 10,5 %.

Comme nous donnions en exemple à l’époque : la céramique doit être installée par un carreleur et non par un poseur de revêtements souples (qui installe les tapis). Pourtant, nombreux sont les travailleurs qui connaissent les rudiments de plusieurs métiers. Le cloisonnement des métiers, en raison de la rigidité qu’il introduit dans l’organisation du travail du secteur assujetti, est parmi les sources les plus fréquemment mentionnées d’allongement des travaux par les intervenants de l’industrie.

La consultation menée par la Commission de la construction se penchera entre autres sur le regroupement des tâches entre les métiers de plâtrier et de peintre, entre le montage et l'assemblage de structures d'acier léger et aux différences et similitudes entre les métiers d'électricien et d'installateur de systèmes de sécurité, une spécialité.

C’est une bonne nouvelle. Le Québec n’a rien à envier à ses voisins pour ce qui est du talent de ses travailleurs et entrepreneurs de la construction, mais il ne faut pas non plus sous-estimer l’impact d’une réglementation du travail restrictive sur le coût des infrastructures.

Michel Kelly-Gagnon est président et directeur général de l'Institut économique de Montréal. Il signe ce texte à titre personnel.

Lire la chronique sur le site du Journal de Montréal

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