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Communiqués de presse

Les choix énergétiques du Québec coûtent 1,7 milliard $ par année aux contribuables

Montréal, le jeudi 23 avril 2015 – Si le Québec subventionnait moins de projets énergétiques non rentables, tout en laissant cours au développement de ses ressources – notamment pétrolières –, les contribuables québécois, tout comme l’État, seraient beaucoup plus riches, montre l’IEDM dans un Point sur les choix énergétiques du Québec.

Dans ce contexte, l’ouverture que semble démontrer le gouvernement au développement des ressources pétrolières est une occasion de réexaminer certains des choix énergétiques du Québec, selon les auteurs. Et ce, afin de déterminer quelles politiques pourraient enrichir, plutôt qu’appauvrir, les contribuables québécois.

« Le Québec abonde en ressources énergétiques, notamment l’hydroélectricité, mais les gouvernements successifs se sont trop souvent servi de la politique énergétique pour soutenir de coûteux projets réputés favorables à l’environnement, mais qui ont très peu d’impact. En même temps, les efforts en vue de développer les réserves pétrolières de la province ont essuyé retards et obstacles réglementaires, en plus de l’opposition de groupes militants », explique Youri Chassin, coauteur de la publication.

Il ne s’agit pas ici de soutenir que tous ces choix énergétiques ont nécessairement été mauvais, ajoute-t-il, mais bien de souligner que ces décisions ont un coût, et que les Québécois doivent en être mieux informés.

Par exemple, l’IEDM a calculé qu’Hydro-Québec verse l’équivalent de 695 millions de dollars par année en subvention indirecte au secteur de l’énergie éolienne. Ceci équivaut à environ 200 $ par ménage québécois, pour produire une minuscule portion de l’énergie de la province. Quant au programme d’électrification des transports personnels qui offre, entre autres, une subvention pouvant atteindre 8000 $ à l’achat d’un véhicule entièrement électrique ou hybride rechargeable, il a coûté environ 22 millions de dollars en 2014 – un montant appelé à augmenter au cours des prochaines années. Une étude de l’IEDM de novembre 2014 mettait pourtant en lumière le faible impact d’une telle mesure en termes de réduction des gaz à effet de serre.

« En revanche, les projets d’exploitation pétrolière n’ont pas à être subventionnés; il suffit de les autoriser », dit Bradley Doucet, coauteur du Point, qui souligne que des entreprises privées sont intéressées à développer les ressources pétrolières du Québec dans des régions comme celle de Gaspé et sur l’île d’Anticosti, dont le potentiel est estimé à plus de 40 milliards de barils de pétrole.

Même à 50 $ le baril, l’exploitation de ce pétrole injecterait un minimum de 160 millions de dollars de redevances annuellement dans le trésor québécois sur une période de 30 ans. Dans un scénario plus réaliste, on peut estimer les redevances à environ 978 millions par année. En combinant les économies qu’entraîneraient l’abolition de subventions et les redevances générées par l’exploitation de nouvelles ressources pétrolières, cela représenterait 1,7 milliard de dollars par année de plus pour le trésor québécois.

« En privilégiant des sources d’approvisionnement énergétique rentables et abondantes, non seulement les contribuables n’auraient pas à payer pour des initiatives qui ont souvent pour unique objectif de marquer des points politiques, mais en plus, l’État aurait plus de marge de manœuvre pour équilibrer son budget. J’invite notamment tous ceux qui s’opposent aux mesures d’“austérité” à réfléchir sérieusement à ceci », fait remarquer Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM.

Le Point sur les choix énergétiques du Québec est signé par Youri Chassin, directeur de la recherche à l’IEDM, et Bradley Doucet, réviseur et analyste de politiques à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, directrice des communications, IEDM / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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