Budget 2015 : un premier pas vers la réduction de la dette et du fardeau fiscal
Montréal, le 23 mars 2015 – Le budget 2015 du Québec devrait marquer un virage dans les finances publiques de la province avec l’atteinte du déficit zéro. Mais il doit surtout être vu comme la première étape d’une entreprise d’assainissement à long terme des finances publiques québécoises, soutient l’IEDM.
Rappelons qu’au cours des 40 dernières années, le budget a été équilibré ou en surplus seulement six fois. Depuis l’atteinte du déficit zéro en 1998-1999, la dette a augmenté de 95 milliards $. Au point où la dette publique équivaut aujourd’hui à 69 000 $ par contribuable.
Dégager d’éventuels surplus permettra de diminuer le fardeau fiscal des contribuables québécois et de réduire la dette publique. Il s’agit en effet des deux principales promesses du gouvernement liées aux finances publiques, qui reposent sur la poursuite de la rigueur fiscale dans les prochaines années.
« Il est temps de faire les choses autrement, dit Yanick Labrie, économiste à l’IEDM. Si on veut éviter de refaire le débat sur l’équilibre budgétaire tous les cinq ou dix ans, il faut s’attaquer aux causes structurelles qui nous entraînent vers des déficits récurrents, et reconnaître que l’État a un problème de dépenses, et non de revenus. Le gouvernement actuel semble sur la bonne voie, souhaitons maintenant qu’il garde le cap. »
Le passé peut servir de leçon. Une publication de l’IEDM démontrait en juin dernier que si le gouvernement du Québec avait contrôlé ses dépenses en les faisant croître au même rythme que l’économie ces dix dernières années – un rythme tout de même plus rapide que l’inflation –, il disposerait d’un surplus de 15 milliards de dollars aujourd’hui.
« Bien évidemment, pour certains groupes, ce ne sera jamais le bon moment pour revenir à l’équilibre budgétaire, mais nous avons assez attendu. Comme l’analyse économique l’explique, des budgets équilibrés et même des surplus comportent des avantages pour les générations actuelles et futures. Cela devrait donc être un objectif non seulement pour le gouvernement en place, mais aussi pour tous ceux qui suivront », ajoute Jasmin Guénette, vice-président de l’IEDM.
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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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