Développement des ressources : les communautés autochtones comme partenaires d’affaires
Montréal, le jeudi 19 mars 2015 – Alors que le gouvernement du Québec donnait le feu vert cette semaine à la réalisation du projet de Mine Arnaud près de Sept-Îles, sur la Côte-Nord, opposants et supporteurs n’ont pas tardé à se faire entendre. Sur quelle base peut-on faire avancer ces débats sur les projets de développement des ressources naturelles? Existe-t-il des ententes qui peuvent satisfaire toutes les parties?
Une Note économique publiée aujourd’hui par l’IEDM démontre que certains modèles de collaboration, notamment celui impliquant les Cris, encouragent et facilitent le développement des ressources dans le Nord du Québec en tout respect des communautés autochtones et en partenariat avec elles.
L’étude présente certains cas récents, impliquant différentes communautés autochtones, où celles-ci détiennent un intérêt financier dans la réussite économique d’un projet minier ou autre. Cela peut se faire par la voie de l’actionnariat, comme pour la communauté crie de Nemaska dans le cadre d’un projet minier dans la région de la Baie-James, ou celle des Micmacs, partenaires d’un projet éolien en Gaspésie. D’autres ententes entre entreprises et communautés se fondent sur des mécanismes de partage de revenus avec la communauté, par exemple des redevances qui vont croître en fonction de la production d’une mine ou du profit dégagé.
« Les débats au sujet du développement des ressources naturelles sont trop souvent axés sur des conflits entre le gouvernement, les communautés locales et les entreprises. Or, il y a des modèles qui pourraient servir d’exemple pour des projets futurs, en particulier celui des Cris depuis la signature de la Paix des braves. Plus les communautés locales s’investissent dans les projets de développement, plus les intérêts convergent pour toutes les parties impliquées et plus élevées sont les chances de succès de ces projets », affirme David Descôteaux, auteur de la publication.
Dans les années à venir, plusieurs communautés du Nord du Québec pourront bénéficier du développement minier. Ce territoire couvre 72 % du Québec et contient plus de 120 000 habitants, dont 33 000 autochtones appartenant à quatre nations : les Cris et les Inuits dans la région du Nord-du-Québec, et les Naskapis et les Innus établis dans la région de la Côte-Nord.
« Le dynamisme économique des Cris, qui jouissent d’un niveau de vie élevé parmi les communautés autochtones, n’est pas le fruit du hasard ou de la chance. C’est leur ouverture au développement des ressources qui explique en partie la prospérité de cette nation. Il s’agit d’un modèle dont toutes les communautés autochtones peuvent s’inspirer », conclut David Descôteaux.
La Note économique intitulée « Les Cris et le développement des ressources naturelles » est signée par David Descôteaux, analyste en politiques publiques à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.
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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, Directrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org