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Communiqués de presse

Redistribuer 100 % de la rémunération des PDG donnerait 90 ¢ par jour aux employés, selon l’IEDM

Montréal, le 2 janvier 2015 – Au début de chaque année, le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) publie un rapport sur la rémunération des PDG au Canada. L’année dernière, ce groupe soulignait que la rémunération totale moyenne des 100 PDG les mieux payés était 171 fois plus élevée que le salaire moyen au Canada. On peut toutefois se demander : quel est le véritable objectif de cette étude?

Bien que le CCPA ne fasse aucune recommandation explicite dans son rapport, il affirme sur son site Web que l’écart grandissant des revenus et de la richesse au Canada est l’un des plus grands défis de notre époque. Il prétendait aussi dans son communiqué de presse de l’an dernier qu’il n’existe aucune relation claire entre la rémunération des PDG et la profitabilité des entreprises, peu importe la mesure utilisée.

Une implication possible de cela, c’est que ces PDG font trop d’argent, et leur rémunération devrait donc être redistribuée parmi leurs employés. En utilisant de l’information et des données du rapport du CCPA de l’an dernier, les chercheurs de l’IEDM ont effectué des calculs simples pour voir quel effet ceci aurait sur le bien-être de ces employées.

Diviser la rémunération totale des 100 PDG les mieux payés au Canada (796 millions de dollars) par le nombre total d’employés qui travaillent pour ces PDG (2 423 530) donnerait à chacun d’eux la somme de 328 dollars par année. Redistribuer la rémunération entière des PDG (une mesure extrême que même le CCPA ne propose pas) donnerait donc à chacun de ces employés approximativement 90 ¢ par jour. Étant donné que le revenu annuel moyen des Canadiens qui est cité dans ce même rapport est de 46 624 $, ceci représenterait une augmentation salariale de 0,7 %.

Une recommandation alternative pourrait être d’imposer à 100 % ces PDG et de redistribuer ce 796 millions de dollars parmi les Canadiens à faible revenu, dont le nombre s’élevait à 4,7 million en 2012. Cette mesure aurait de la même façon un effet absolument négligeable sur le bien-être de ces gens, qui recevraient ainsi un total de 46 ¢ par jour.

« Même si on présume, de façon complètement irréaliste, que ces PDG les mieux payés continueraient d’exécuter leurs fonctions sans être payés, redistribuer leur compensation brute n’aurait à peu près aucun effet sur le bien-être soit de leurs employées, soit des Canadiens à faible revenu », conclut Michel Kelly-Gagnon, président-directeur général de l’IEDM. « Le rapport annuel du CCPA n’est donc rien d’autre qu’un exercice d’envie et n’a rien à apporter aux discussions sérieuses de politiques publiques qui visent l’amélioration du sort des moins nantis ».

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Youri Chassin, Économiste et directeur de la recherche, IEDM / Tél. : 514-273-0969 p. 2229 / Cell. : 514-594-4737 / Courriel : ychassin@iedm.org

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