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Communiqués de presse

Médicaments novateurs : les rôles complémentaires des secteurs public et privé

Montréal, le 3 septembre 2014 – Phénomène incontournable des médias sociaux des dernières semaines, le « Ice Bucket Challenge » au profit de la Société de la sclérose latérale amyotrophique a permis de recueillir plus de 100 millions de dollars qui serviront à financer la recherche. Comment s’effectueront la découverte et le développement d’un médicament novateur pour traiter cette maladie? Quel sera l’apport respectif du secteur public et du secteur privé dans ce processus?

Dans une Note économique publiée aujourd’hui, l’Institut économique de Montréal (IEDM) vise à faire la lumière sur les rôles des secteurs public et privé dans l’innovation pharmaceutique, où ils poursuivent des objectifs distincts, mais complémentaires.

Au début du processus de découverte et de développement d’un médicament, la recherche fondamentale effectuée dans les centres publics de recherche et les universités joue un rôle crucial. Les chercheurs universitaires génèrent les nouvelles connaissances qui permettent de mieux comprendre les facteurs responsables d’une maladie.

Il s’agit du point de départ d’un chemin semé d’embûches. S’entame par la suite tout le volet de la recherche appliquée qui mène à la découverte d’une molécule susceptible de guérir ou de prévenir la maladie. Des milliers sont testées afin de déterminer celles qui ont les attributs recherchés pour devenir un médicament éventuel. À partir de ce stade, ce sont principalement les entreprises de biotechnologie privées et les grandes sociétés pharmaceutiques qui financent ou qui se chargent d’effectuer ce travail.

« Les bénéfices qui découlent des subventions publiques à la recherche universitaire ne peuvent être réalisés qu’une fois que des traitements efficaces ont été mis au point », explique Yanick Labrie, auteur de l’étude.

Cependant, dans la grande majorité des cas, ce ne sont pas les chercheurs universitaires qui découvrent les nouveaux médicaments. À titre d’exemple, à peine 9 % des nouveaux médicaments homologués par la Food and Drug Administration aux États-Unis entre 1990 et 2007 ont été découverts par des institutions de recherche du secteur public.

Le développement d’un médicament nécessite des montants d’investissements considérables et constitue une entreprise très risquée. En effet, 80 % des médicaments mis en marché génèrent des recettes insuffisantes pour couvrir les coûts moyens de R-D. En conséquence, 20 % doivent générer des profits suffisamment élevés pour couvrir le manque à gagner en termes de revenus des autres.

Seules les compagnies pharmaceutiques sont prêtes à investir les montants considérables que la découverte et le développement d’un médicament nécessitent et à prendre les risques liés à ces investissements. « Même si l’industrie pharmaceutique fait souvent l’objet de critiques, on doit conclure qu’une proportion importante de médicaments n’aurait pas vu le jour sans son apport », conclut Yanick Labrie.

La Note économique intitulée « Quel rôle jouent les secteurs public et privé dans l’innovation pharmaceutique » est signée par Yanick Labrie, économiste à l’Institut économique de Montréal. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, Directrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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