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Textes d'opinion

L’approbation du projet d’inversion de la canalisation 9B par l’Office national de l’énergie

La décision prise par l’Office national de l’énergie la semaine dernière d’approuver le projet d’inversion du tronçon de la canalisation 9 entre North Westover, en Ontario, et Montréal et d’accroître la capacité sur toute la longueur de la canalisation 9 constitue une bonne nouvelle.

En effet, un approvisionnement régulier et relativement bon marché de pétrole brut en provenance de l’ouest contribuera non seulement à développer les activités de raffinage au Québec, mais également à assurer la vitalité d’un riche écosystème industriel dans le secteur de la pétrochimie dans l’est de Montréal.

L’Office a reconnu le bien-fondé économique du projet qui permet de répondre à une demande de marché. Il ne s’agit pourtant pas d’un chèque en blanc puisque la société Enbridge devra respecter un certain nombre de conditions qui permettront de renforcer l’intégrité de l’oléoduc, de limiter les risques de déversement, et enfin d’améliorer l’intervention en cas d’urgence ainsi que le processus de consultations des municipalités, des premiers intervenants et des groupes autochtones.

Ces conditions constituent une réponse aux préoccupations qui ont été soulevées lors du processus d’audience « sur la sécurité et l’intégrité de la canalisation et sur les incidences environnementales d’un éventuel déversement causé par la canalisation 9 ».

La décision de l’Office illustre le fait que, contrairement à l’image qui est véhiculée par certains groupes opposés au pétrole, une société de transport de pétrole par oléoduc comme Enbridge ne peut agir en toute impunité.

Elle devra en effet remplir les conditions imposées par l’Office et respecter ses engagements. De plus, elle continuera d’être soumise à la surveillance de l’Office sous la forme d’audits, d’inspections et de contrôles constants qui pourront mener à la prise de mesures correctives si la réglementation n’est pas respectée.

Jean-François Minardi est analyste en politiques publiques à l'Institut économique de Montréal. Il signe ce texte à titre personnel.

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