L’IEDM salue le démarrage de l’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti
Montréal, le vendredi 14 février 2014 – Selon l’Institut économique de Montréal, la décision du gouvernement Marois d’aller de l’avant dans l’exploration du pétrole sur l’île d’Anticosti est une très bonne nouvelle car il est grand temps que les Québécois aient l’heure juste sur les richesses pétrolières potentielles qui pourraient y être enfouies.
Alors qu’aucun pétrole n’est actuellement extrait du sol québécois, cette ressource est la seconde forme d’énergie la plus consommée au Québec après l’électricité. C’est aussi le premier produit d’importation des Québécois, avec des achats totalisants 13,7 milliards $ en 2012.
Si le potentiel pétrolier de l’Île d’Anticosti, actuellement estimé à 46 milliards de barils selon des évaluations sommaires, est confirmé suite à l’exploration, les retombées économiques pourraient être très importantes pour le Québec.
Pour Jean-François Minardi, analyste en politiques publiques à l’Institut économique de Montréal, le gouvernement Marois aurait cependant dû s’en remettre au secteur privé pour mener à bien cette exploration, au lieu d’y investir 115 millions de dollars d’argent des contribuables. Selon lui, il aurait été plus sage de laisser ces investissements au secteur privé, qui en aurait assumé seul les risques.
« Il s’agit d’un pari risqué, explique le chercheur, puisqu’il n’y a aucune garantie que les ressources puissent être exploitées de manière rentable ou que le prix du pétrole demeure élevé. En Alberta par exemple, le gouvernement provincial ne joue aucun rôle dans l’exploration ou la production, mais reçoit tout autant de redevances. »
L’exemple de Terre-Neuve, une ancienne province pauvre dont la situation s’est grandement améliorée depuis le développement du projet Hibernia, est une preuve que les Québécois pourraient s’enrichir grâce aux rentes payées par les entreprises pétrolières, ce qui permettra également une amélioration de l’état des finances publiques.
« À ceci s’ajoutera la création de nombreux emplois, ce qui pourra renverser le flot migratoire actuel de Québécois vers l’Alberta. Dans ces conditions, l’annonce du gouvernement est tout de même largement positive pour l’économie du Québec », conclut Jean-François Minardi.
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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, Directrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514-273-0969 p. 2231