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Textes d'opinion

Oui, le privé peut aider en santé!

Existe-t-il vraiment un exode des médecins vers le privé, comme le laisse entendre le ministre de la Santé Réjean Hébert? Absolument pas! Ceux-ci ne représentent que 1,38 % de l’ensemble des médecins au Québec.

C’est ce que révèle une Note économique de l’IEDM publiée vendredi, rédigée à partir des données officielles, mais aussi d’une enquête de terrain originale.

On y apprend, entre autres :

– Que de 2004 à 2012, le nombre de médecins œuvrant dans le système public, lui, a continué d’augmenter rapidement. Soit de 13,8 % pour les omnipraticiens, et de 21,5 % pour les spécialistes. Malgré tout, les temps d’attente ne cessent de s’allonger…

– Que ce ne sont pas « les riches » qui vont dans les cliniques privées, mais bien les gens à revenus moyens. Un peu plus de la moitié des répondants disent avoir un revenu familial de moins de 75 000 $.

– Que c’est la possibilité d’être vu plus rapidement par un médecin qui motive principalement ces derniers à recourir aux cliniques privées, même si cela implique de payer de leurs poches (en plus des impôts qu’ils payent déjà pour le système public).

Les cliniques privées font donc partie de la solution, pas du problème. Comment faire alors pour les rendre accessibles à plus de familles québécoises? Une piste de solution serait de rendre chaque dollar de dépense pour frais médicaux admissibles au crédit d’impôt, contrairement à la situation actuelle où un contribuable peut demander un crédit d’impôt non remboursable, mais qui se limite à 20 % des dépenses pour des frais médicaux qui excèdent 3 % de son revenu net.

Une telle approche réduirait en fait les dépenses publiques totales en santé puisque seule une petite portion des dépenses du patient serait remboursée, alors qu’une consultation dans le réseau public de santé est, elle, financée à 100 % par les contribuables.

VOIR AUSSI LA COURTE VIDÉO-DOCUMENTAIRE, D’UNE DURÉE DE 5 MINUTES, À CE SUJET

Michel Kelly-Gagnon est président et directeur général de l'Institut économique de Montréal. Il signe ce texte à titre personnel.

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