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Communiqués de presse

Les cliniques privées font partie de la solution, pas du problème, selon l’Institut économique de Montréal

Montréal, le 5 décembre 2013 – Contrairement aux propos alarmistes du ministre de la Santé, Réjean Hébert, qui qualifie d’« hémorragie » le départ de médecins vers le privé, ceux-ci ne représentent en fait qu’un infime 1,38% de l’ensemble des médecins au Québec. C’est l’une des informations contenues dans une nouvelle Note économique publiée aujourd’hui par l’Institut économique de Montréal (IEDM), rédigée à partir des données officielles mais aussi d’une enquête de terrain originale.

On y apprend également qu’au cours des dernières années, le nombre de médecins œuvrant dans le système public a continué d’augmenter rapidement. De 2004 à 2012, le nombre d’omnipraticiens a augmenté de 13,8%, alors que le nombre de spécialistes a grimpé de 21,5%. Malgré cela, les temps d’attente ne cessent de s’allonger, et ce, même si le Québec compte plus de médecins par habitant que la moyenne canadienne.

« On est très loin du prétendu exode vers le privé et ces départs ne peuvent aucunement être tenus responsables de la lenteur et des lacunes du système public de santé. Les patients qui se tournent vers cette solution privée le font pour répondre à un besoin non comblé par le public », affirme Jasmin Guénette, vice-président de l’IEDM et coauteur de la Note.

En complément de la Note, un court documentaire a aussi été produit par l’IEDM. Des témoignages de médecins et de patients nous permettent de mieux comprendre le rôle et les avantages des cliniques privées ainsi que les motivations de ceux qui les fréquentent.

« Notre enquête nous a permis de constater que c’est la possibilité d’être vu plus rapidement par un médecin qui est la principale raison motivant le recours aux cliniques privées, même si cela implique une contribution financière », souligne Julie Frappier, coauteure de la Note. La vidéo et la Note permettent d’ailleurs de faire la lumière sur la croyance populaire qui veut que seuls les biens nantis aient accès à ce genre de soins. En fait, le profil financier des patients qui ont participé à l’enquête ressemble à celui de la population en général.

Une piste de solution pour rendre ces cliniques privées davantage accessibles à un plus grand nombre de familles se trouve dans les crédits d’impôt. Actuellement, un contribuable peut demander un crédit d’impôt non remboursable correspondant à 20% des dépenses pour des frais médicaux qui excèdent 3% de son revenu net. Pour le président de l’IEDM, Michel Kelly-Gagnon, « il faudrait que les dépenses de consultations soient admissibles au crédit d’impôt dès le premier dollar. Au lieu de représenter une “dépense fiscale” nette, une telle approche réduirait en fait les dépenses publiques totales en santé puisque seule une petite portion des dépenses du patient serait remboursée, alors qu’une consultation dans le réseau public de santé est, elle, financée à 100% par les contribuables ».

Réalisée à l’automne 2013 par Jasmin Guénette, la vidéo-documentaire d’une durée de cinq minutes peut être visionnée sur notre site. La Note économique intitulée La médecine privée au Québec est signée par Jasmin Guénette, vice-président de l’Institut économique de Montréal et Julie Frappier, économiste de la santé et titulaire d’une maîtrise en économie de l’Université de Montréal. Elle est aussi disponible sur notre site.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Mariam Diaby, Institut économique de Montréal / Tél. : 514-273-0969 p. 2231 / Cell. : 514-668-3063 / Courriel : mdiaby@iedm.org

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