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Communiqués de presse

Le financement à l’activité des hôpitaux contribue à réduire le temps d’attente pour une chirurgie

Le jeudi 17 mai 2012 – Le directeur général du Centre universitaire de santé McGill ainsi que l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux se sont prononcés en faveur d’un financement à l’activité des hôpitaux. En effet, le problème chronique des listes d’attente en santé prend racine en partie dans le mode de rémunération des établissements hospitaliers. La nouvelle Note économique de l’IEDM souligne que le financement à l’activité pourrait contribuer à améliorer l’accès et réduire le temps d’attente, comme ce fut le cas dans plusieurs pays.

Dans les années 1990, l’Angleterre et la Norvège étaient aux prises avec des problèmes de listes d’attente et d’engorgement des urgences semblables à ceux du Canada. Ces deux pays ont toutefois vu l’attente pour une chirurgie non urgente diminuer respectivement de 66 % (de 2002 à 2010) et de 30 % (de 2002 à 2006) à la suite de la mise en place graduelle du financement à l’activité. De plus, 97 % des Anglais qui se présentent à l’urgence reçoivent aujourd’hui le diagnostic d’un médecin en moins de quatre heures.

Actuellement, presque tous les hôpitaux au Québec et dans le reste du Canada sont financés par des budgets globaux établis en fonction des dépenses effectuées dans le passé. Par conséquent, chaque patient traité gruge une partie du budget. À l’opposé, le financement à l’activité est fondé sur le nombre d’interventions médicales réalisées. Les hôpitaux reçoivent un paiement fixe déterminé pour chacune d’entre elles, comme un remplacement de la hanche par exemple.

« Lorsqu’on finance à l’activité, chaque patient devient une source de revenu pour l’établissement. Il devient donc intéressant d’innover pour soigner plus de gens et améliorer l’accès », affirme Yanick Labrie, auteur de la Note économique. Pour ceux qui s’inquiètent de la qualité des soins au sein de ce système, M. Labrie se fait rassurant. Il cite une étude australienne qui conclut à une amélioration de la qualité des soins. Avec le financement à l’activité, les hôpitaux sont incités à prodiguer les meilleurs soins possibles pour éviter de coûteuses complications et maintenir leur bonne réputation.

« Le financement par activité constituerait une amélioration encore plus évidente par rapport au système actuel si l’on permettait une plus grande liberté de choix des patients et l’instauration d’une véritable concurrence entre les fournisseurs de services. Ces derniers seraient ainsi davantage incités à contrôler leurs coûts », explique Michel Kelly-Gagnon, président-directeur général de l’IEDM.

La Note économique intitulée Le financement des hôpitaux à l’activité : l’attente a assez duré et préparée par Yanick Labrie, économiste à l’IEDM, peut être consultée sans frais sur notre site Web.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Ariane Gauthier, coordonnatrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514 273-0969 p. 2231 / Cell. : 514 603-8746 / Courriel : agauthier@iedm.org

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