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Communiqués de presse

Le mandat de la SGF fusionnée doit être redéfini, selon une étude de l’Institut économique de Montréal

Montréal, 7 octobre 2010 – La fusion annoncée de la Société générale de financement (SGF) avec Investissement Québec offre l’occasion de dresser un bilan de ses résultats historiques et de s’interroger sur la pertinence de son mandat. Dans une Note économique publiée aujourd’hui, Claude Garcia relève que la SGF a procuré un rendement négatif (-1,0%) depuis sa création en 1962. La société d’État aurait de plus eu une influence négligeable sur la création d’entreprises québécoises d’envergure.

Pour évaluer le rendement de la SGF, il faut le placer en contexte et le comparer à d’autres indices, comme le rendement annuel moyen de la Bourse de Toronto depuis un demi-siècle, soit 9,9%. Cette comparaison révèle que la SGF aura coûté cher aux Québécois: 7,4 milliards de dollars de perte pour les contribuables, selon les estimations de M. Garcia. Il juge que cet écart découlerait entre autres du fait que le portefeuille de la SGF forme un assemblage hétéroclite de placements sans fil conducteur.

«Les fleurons de l’économie québécoise n’ont pas eu besoin de la SGF pour se développer. Seules quelques grandes entreprises, déjà rendues à un stade de développement avancé, ont bénéficié d’investissements de la part de la SGF», explique M. Garcia.

Le mode d’intervention de la SGF, soit une participation directe de l’État dans le capital d’entreprises, est un modèle qui est de plus en plus mis de côté à l’échelle mondiale pour laisser le secteur privé assumer les risques liés au développement d’entreprises. «Devant des résultats historiques peu concluants, le gouvernement devrait sérieusement songer à redéfinir le rôle du nouvel organisme issu de la fusion et abandonner la partie de son mandat qui consiste à prendre des participations directes dans le capital des entreprises», estime M. Garcia.

La Note économique préparée par Claude Garcia, chercheur associé à l’Institut économique de Montréal (IEDM) et ancien président des opérations canadiennes de la Standard Life, intitulée Quel mandat pour la Société générale de financement fusionnée?, peut être consultée sans frais sur le site de l’Institut.

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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Renseignements et demandes d’entrevues : Ariane Gauthier, coordonnatrice des communications, Institut économique de Montréal, Tél. : 514 273-0969 p. 2231 / Cell. : 514 603-8746 / Courriel : agauthier (@iedm.org)

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