Budget Flaherty – Un budget déficitaire, mais l’approche de réduction des dépenses est la bonne
Montréal, 4 mars 2010 – Les chiffres dévoilés aujourd’hui par le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, confirment que l’administration fédérale s’est endettée d’un montant de 53,8 milliards $ en 2009-2010 et prévoit devoir creuser le déficit de 49,2 milliards $ supplémentaires en 2010-2011. Selon Germain Belzile, économiste et chercheur associé à l’Institut économique de Montréal (IEDM), dix ans d’équilibre budgétaire seront donc dilapidés en seulement deux ans de déficit. «De 1997 à 2008, les surplus budgétaires ont permis de rembourser la dette canadienne de 98 milliards $. D’ici la fin de l’année budgétaire 2010-2011, nous aurons à nouveau ajouté plus de 100 milliards $ à la dette», explique monsieur Belzile.
Malgré une déception au sujet du contrôle du déficit, Michel Kelly-Gagnon, président-directeur général de l’IEDM, y voit tout de même des signes positifs pour favoriser la croissance économique. «L’annonce de réduction des dépenses publiques de 17,6 milliards $ en cinq ans est la bonne approche pour rétablir l’équilibre budgétaire», a-t-il déclaré.
Afin d’assurer la prospérité à moyen et à long terme du Canada, il importe de mettre en place des conditions favorables à l’entrepreneuriat, comme la réduction du fardeau fiscal de tous les contribuables et des entreprises. «Je me réjouis de l’intention du gouvernement fédéral de poursuivre son plan de réduction des impôts des sociétés», a affirmé Michel Kelly-Gagnon, «l’exemple de Tim Hortons nous montre que nous avons fait du progrès sur ce plan. Cette multinationale a décidé de ramener son siège social au Canada parce que les conditions fiscales y sont désormais plus avantageuses qu’aux États-Unis. Ce que cet exemple met en relief, c’est l’importance de créer un environnement fiscal propice à la création de richesse».
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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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