Accréditation syndicale : un vote obligatoire au scrutin secret serait plus respectueux de la volonté des travailleurs – Un nouveau sondage révèle qu’une forte majorité de Québécois appuie une telle réforme
Montréal, 10 septembre 2009 – Plus de sept Québécois sur dix estiment que le gouvernement devrait modifier la loi actuelle pour rendre obligatoire la tenue d’un vote au scrutin secret auprès des employés visés par une demande d’accréditation syndicale. L’appui à une telle modification est encore plus fort chez les travailleurs syndiqués, à 80%.
C’est ce que révèle un sondage mené en août 2009 par la firme Léger Marketing, commandé à l’occasion de la publication par l’Institut économique de Montréal (IEDM) d’un Cahier de recherche portant sur le processus d’accréditation syndicale. L’étude a été préparée par Marcel Boyer, économiste principal à l’IEDM et professeur émérite de sciences économiques à l’Université de Montréal.
Selon M. Boyer, le Québec doit mettre à niveau son cadre juridique en matière de relations de travail, notamment par l’instauration d’un vote obligatoire au scrutin secret lors d’une demande d’accréditation syndicale. «Cette réforme garantirait que les travailleurs expriment leur véritable opinion et permettrait aux entreprises québécoises de concurrencer à armes égales celles de l’étranger afin d’attirer les investissements et de favoriser la création d’emplois», souligne-t-il.
Michel Kelly-Gagnon, président de l’IEDM, ajoute que «les résultats du sondage à eux seuls devraient nous amener à nous poser de sérieuses questions sur la légitimité du régime d’accréditation par signature de cartes d’adhésion. Ils montrent que le discours des dirigeants syndicaux n’est pas toujours aussi représentatif de l’opinion des travailleurs qu’ils le prétendent».
Rappelons que le Québec est la seule des quatre grandes provinces canadiennes où un vote au scrutin secret n’est pas obligatoire pour accréditer un syndicat.
L’auteur
Marcel Boyer, économiste principal à l’IEDM, est l’un des économistes les plus réputés au Canada. Titulaire d’un doctorat en économie de l’Université Carnegie-Mellon, il est professeur émérite de sciences économiques à l’Université de Montréal. Il est aussi Fellow du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) et de l’Institut C.D. Howe. Il a notamment obtenu en 2002 le prix Marcel-Vincent de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) pour la qualité exceptionnelle de ses travaux en sciences sociales.
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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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