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Communiqués de presse

Le marché : la solution aux problèmes de l’énergie, de l’environnement et de la pauvreté chez les Autochtones, selon MM. Manning et Harris

Montréal, 27 novembre 2007 – Le Canada doit se tourner vers des politiques fondées sur le marché s’il entend faire face efficacement à un vaste éventail de problèmes allant des questions environnementales à la tarification énergétique en passant par la pauvreté chez les Autochtones, estiment Preston Manning et Mike Harris dans un nouveau document de réflexion publié aujourd’hui par deux organismes de recherche indépendants: l’Institut Fraser et l’Institut économique de Montréal.

Intitulé Une vision d’avenir pour un Canada fort et prospère, ce document constitue le dernier volume de la série Pour un Canada fort et prospère, préparée conjointement par MM. Manning, ancien chef de l’opposition fédérale, et Harris, ex premier ministre de l’Ontario. Signalons que l’un et l’autre sont actuellement attachés supérieurs de recherche auprès de l’Institut Fraser.

Dans ce nouvel ouvrage, les deux hommes résument leurs recommandations en matière de politiques et exposent leur stratégie à long terme pour un Canada plus fort, plus sain et plus prospère. Ils prônent essentiellement l’adoption des principes de la libre concurrence, un renforcement de la responsabilité des individus et un élargissement du choix offert à ces derniers.

«Les exigences financières et réglementaires excessives du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux actuels, obèses et protectionnistes, nous empêchent de mesurer pleinement les avantages potentiels d’une concurrence libre et ouverte», déclare M. Manning.

À l’instar de M. Harris, il estime en outre qu’en matière d’environnement, comme dans d’autres secteurs d’ailleurs, nombre de Canadiens réclament à tort une réglementation accrue au lieu de prôner la mise en place de politiques tarifaires et d’incitations économiques adéquates.

«Bien trop de politiciens, de tous les ordres de gouvernement, sont convaincus que la solution aux problèmes apparemment créés par le marché passe obligatoirement par une nouvelle forme de réglementation, souligne M. Harris. Pourquoi, poursuit il, ne pas tirer parti du marché et favoriser une tarification et une marge bénéficiaire adéquates pour assurer à tous une eau, une atmosphère et une énergie plus saines ainsi que pour préserver durablement les sols, la faune et les forêts?»

MM. Manning et Harris citent le Protocole de Kyoto comme exemple de réponse gouvernementale à un problème environnemental.

«En règle générale, les approches réglementaires de ce type ne permettent pas de faire face aux évolutions rapides du marché qui accompagnent celles des menaces pour l’environnement. Elles génèrent au contraire des coûts importants et sont souvent davantage axées sur la microgestion que sur l’atteinte de résultats concrets», précise M. Manning.

Selon lui, comme selon M. Harris, le Canada tirerait par exemple, dans le dossier de l’eau, de réels avantages de l’application des lois du marché. Les deux hommes soutiennent en effet qu’à l’heure actuelle, les subventions publiques et l’absence de réelles mesures incitatives sur le plan des prix poussent aussi bien les Canadiens que l’industrie à considérer l’eau comme pratiquement gratuite. Il en résulte selon eux non seulement un gaspillage, mais aussi une absence d’innovations qui permettraient de prévenir d’éventuelles pénuries.

«Pour amener chaque Canadien à prendre conscience des douzaines de fois par jour de la véritable valeur de l’eau, chaque fois qu’il ouvre un robinet ou qu’une entreprise plonge un tuyau dans une rivière ou une nappe souterraine, rien ne vaut un système de tarification qui prenne en compte l’ensemble des coûts générés», ajoute M. Harris.

Tout comme M. Manning, il recommande que le Canada mette en œuvre des politiques prévoyant l’usage universel de compteurs d’eau ainsi qu’une tarification au volume progressive fondée à la fois sur les coûts réels d’approvisionnement, de la source à l’utilisateur, et sur une estimation des coûts à engager pour prévenir toute pénurie d’eau.

MM. Manning et Harris estiment par ailleurs que le secteur de l’énergie devrait, lui aussi, faire l’objet de politiques fondées sur la logique du marché. Ils appellent à la déréglementation des prix de l’électricité afin qu’ils puissent être fixés par le jeu de la concurrence. Ils souhaitent toutefois que la tarification énergétique prenne aussi en compte l’ensemble des coûts liés à la protection de l’environnement, de manière à ce que les consommateurs puissent faire des choix éclairés.

«Si l’on décide de réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faut faire en sorte que les émetteurs de ces gaz assument intégralement les coûts de cette réduction. Les prix des ressources énergétiques doivent refléter ces coûts afin d’amener les consommateurs à opter pour les énergies les plus écologiques», affirme M. Manning.

En ce qui a trait à la question de la pauvreté chez les Autochtones, MM. Manning et Harris estiment que le système des réserves, le recours constant au financement gouvernemental depuis des années et le modèle de gouvernance traditionnelle des bandes ont mis en péril la liberté des individus et réduit l’éventail des choix dont ils disposent.

«Au lieu de simplement redistribuer les dollars du fédéral aux réserves autochtones, mieux vaudrait, selon M. Manning, tenter d’assurer aux Autochtones un meilleur accès aux “outils de création de richesse”. Ils bénéficieraient ainsi, entre autres, d’un meilleur accès à la propriété, aux capitaux, aux marchés, à l’information, à la technologie et à l’éducation.»

MM. Manning et Harris recommandent, entre autres, d’encourager l’accession à la propriété privée sur les réserves, notamment pour aider les ménages à devenir propriétaires de leur résidence. Ils recommandent aussi que les cinq milliards de dollars actuellement versés par le gouvernement aux chefs et aux conseils de bande le soient désormais directement aux membres des Premières nations eux mêmes, mais que des dispositions permettent aussi aux bandes de taxer une partie de ces sommes pour financer leurs activités.

«Nous avons voulu, par cette série de documents de réflexion, exposer notre stratégie pour l’avènement d’un Canada dont les citoyens bénéficieraient de la meilleure qualité de vie qui soit, auraient accès à de bons emplois, à des revenus élevés ainsi qu’à des biens et services de qualité générés par l’économie la plus dynamique du monde, et pourraient exercer leur liberté en toute sécurité au sein de la fédération démocratique la mieux gouvernée de la planète», explique M. Manning.

«Le marché est synonyme de choix, affirme-t-il. La mise en oeuvre plus affirmée d’approches réellement tournées vers le marché comporterait de nets avantages, tant dans les secteurs où de telles approches, déjà bien acceptées, gagneraient à être appliquées avec plus de rigueur que dans ceux où elles marqueraient une rupture par rapport à la philosophie traditionnelle. L’adoption de telles approches mènera à un Canada fort et prospère.»

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RELATIONS AVEC LES MÉDIAS: Pour organiser des entrevues avec Preston Manning ou Mike Harris, veuillez communiquer avec Dean Pelkey, directeur adjoint des communications, Institut Fraser / Tél. cellulaire : 604 828 1997 / Courriel : deanp@fraserinstitute.ca

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