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Communiqués de presse

Privatiser Hydro-Québec pour mieux valoriser notre «or bleu»

Montréal, 29 août 2007 – Dans une conférence donnée aujourd’hui à Montréal, le vice-président de l’Institut économique de Montréal (IEDM), Marcel Boyer, et l’ancien président de la Standard Life, Claude Garcia, estiment que la privatisation partielle ou complète d’Hydro-Québec permettrait de mieux valoriser nos ressources hydrauliques. Elle améliorerait aussi l’efficacité énergétique du Québec et la santé des finances publiques. Ils ont expliqué que la déréglementation du marché nord-américain de l’énergie et l’ouverture croissante du secteur de l’électricité à l’échelle continentale ouvrent le débat sur de nouvelles options de réforme au bénéfice des Québécois.

La vente d’Hydro-Québec permettrait d’éliminer la dette du Québec évaluée à 122,6 milliards $. Un Québec sans dette économiserait au total 5,5 milliards $ en frais d’intérêt annuels, ce qui permettrait une diminution de 33 % de l’impôt sur le revenu et offrirait un environnement fiscal très compétitif pour stimuler la croissance économique.

UNE PRIVATISATION COMPLÈTE POUR UN QUÉBEC SANS DETTE
(point de vue de Claude Garcia)

Au cours des dernières années, la hausse des tarifs d’électricité a été beaucoup moins rapide que celle des produits pétroliers et les Québécois paient leur énergie électrique bien en deçà de la valeur marchande : à Toronto, ils sont supérieurs de 75 %, à New-York, trois fois plus. Une augmentation des tarifs au prix du marché de l’électricité favoriserait des économies d’énergie. Les kWh que ne consommeraient pas les Québécois trouveraient facilement preneur sur les marchés d’exportation.

… OU UNE PRIVATISATION PARTIELLE POUR APPLIQUER LES PRIX DU MARCHÉ EN ÉNERGIE
(point de vue de Marcel Boyer)

Une autre option avantageuse est de considérer qu’une privatisation partielle d’Hydro-Québec, à 25 % par exemple, est suffisante pour valoriser nos ressources énergétiques. Cette privatisation pourrait se faire par l’émission d’actions pour rassembler une quantité importante de nouveaux fonds afin de financer les nouveaux investissements à venir. Une autre portion pourrait servir à diminuer les impôts ou à rembourser une partie de la dette.

Avec des représentants des nouveaux actionnaires au conseil d’administration, la maximisation de la valeur du capital des actionnaires et la vente de l’électricité au prix du marché seraient au cœur de la mission d’Hydro-Québec. Ce changement de mandat retirerait aux gouvernements le droit de puiser dans la caisse commune et patrimoniale des Québécois et de dilapider leurs ressources énergétiques. Hydro-Québec serait incitée à investir dans tous les projets rentables et à garantir une gestion serrée des opérations.

Cette hausse des tarifs pourrait être étalée sur quelques années. Si le gouvernement désire protéger ou subventionner certains groupes de citoyens ou d’entreprises, par exemple les ménages à faible revenu ou les alumineries, il devrait alors le faire par des subventions directes plutôt que par la manipulation des prix de l’électricité.

Le document de réflexion La privatisation d’Hydro-Québec : une idée à explorer a été préparé par le vice-président et économiste en chef de l’IEDM, Marcel Boyer, titulaire de la Chaire Bell Canada en économie industrielle de l’Université de Montréal, et par Claude Garcia, administrateur de sociétés et ancien président de la Standard Life.

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Renseignements et demandes d’entrevues : André Valiquette, Directeur des communications, Institut économique de Montréal, Tél. : 514 273-0969 p. 2225 / Cell. : 514 574-0969 / Courriel : avaliquette@iedm.org

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