fbpx

Communiqués de presse

Santé : pour des changements en profondeur

Montréal, 16 mai 2007 – Claude Castonguay, considéré comme étant l’un des pères du système de santé québécois, affirme que ce dernier a besoin d’une réforme en profondeur. « L’avenir de notre système de santé est une question fondamentale », a-t-il déclaré devant un auditoire de Montréal aujourd’hui. « Si les changements nécessaires ne sont pas apportés, notre système ne pourra survivre. Voilà une certitude à laquelle nous ne pouvons échapper ».

Lors d’un déjeuner-conférence organisé par l’Institut économique de Montréal, M. Castonguay a affirmé : « Il faut aller au delà des solutions ponctuelles et du colmatage en réponse aux problèmes qui ne cessent de faire surface. Depuis trop longtemps, les correctifs apportés ont toujours visé à combler à coup de milliards les brèches dans le système. Des changements fondamentaux s’imposent ».

M. Castonguay a proposé un processus par étapes afin de réformer les soins de santé au Québec, en commençant par la base, c’est-à-dire la gouvernance même du système de santé canadien, qui doit changer selon lui. Il a affirmé que le changement le plus significatif est la séparation des rôles d’acheteurs et de pourvoyeurs de soins.

M. Castonguay soutient que la Régie de l’assurance maladie devrait devenir l’acheteur des soins hospitaliers et ambulatoires tout en évaluant la performance des établissements du système.

« Le nouveau concept d’achat de soins aurait des effets indirects non négligeables », a-t-il affirmé devant les nombreuses personnes venues l’écouter. « D’une part, il provoquerait une certaine décentralisation au niveau des établissements. Ce serait le renversement d’une tendance toujours plus prononcée et paralysante vers la centralisation dans notre système de tous les pouvoirs de décision au niveau du ministère. D’autre part, la nouvelle séparation des fonctions aurait pour effet d’atténuer la trop grande politisation de notre système ».

Selon M. Castonguay, le partage de fonctions proposé entre le ministère et la régie permettrait donc à notre système de santé de s’engager, à l’instar de nombreux pays de l’Union européenne, dans la voie d’une réforme vraiment prometteuse à moyen et à long terme.

M. Castonguay a terminé son allocution en proposant sept recommandations qui selon lui « permettraient de sauvegarder notre système de santé et, ce qui est essentiel, son caractère universel ». Ces propositions sont les suivantes :

  • 1. L’attribution à la Régie de l’assurance maladie des fonctions d’acheteur de soins et d’évaluation de la performance des établissements.
  • 2. Le développement accéléré de cliniques médicales dans les endroits où les besoins sont les plus grands et selon le modèle qui offre les meilleures garanties aux points de vue de la qualité, du coût des services et de l’adaptation au milieu desservi.
  • 3. L’optimisation de l’utilisation des équipements hospitaliers en les rendant accessibles à la pratique privée les soirs et les fins de semaines, ce qui permettrait à la fois de générer des revenus additionnels et de réduire le temps d’attente dans le système public.
  • 4. Adopter une politique de couverture des services pour les personnes en perte d’autonomie visant à concentrer les ressources sur les services prioritaires et sur les besoins les plus grands et comprenant, pour les personnes vulnérables, un programme d’aide aux aidants naturels.
  • 5. L’abolition de la prohibition à l’égard de l’assurance privée.
  • 6. L’abolition de la cloison entre le public et le privé.
  • 7. La révision de la Loi canadienne sur la santé.

M. Castonguay est signataire du Groupe canadien pour un consensus en soins de santé (GCCSS), dont les membres veulent offrir une tribune aux projets audacieux, raisonnés et pratiques visant une réforme réelle du système de santé. Le GCCSS, coordonné par l’Atlantic Institute for Market Studies (http://www.aims.ca), comprend des professionnels de la santé, d’anciens ministres de la Santé et d’anciens présidents de l’Association médicale canadienne et d’associations médicales et hospitalières provinciales, des universitaires et des experts en politiques publiques, qui sont tous signataire de la Déclaration de principe. L’Institut économique de Montréal est un organisme indépendant, non partisan et sans but lucratif qui participe aux débats sur les politiques publiques du Québec et du Canada en proposant des solutions créatrices de richesse sur, notamment, des questions de fiscalité, de réglementation, de réforme du système de santé et d’éducation.

Cliquez ici pour lire Pour des changements en profondeur en français et en anglais.

Pour des informations supplémentaires, contactez : André Valiquette, M.A, APR Directeur des communications Institut économique de Montréal Téléphone: 514-273-0969 / Cell : 514-574-0969 / avaliquette@iedm.org

Barbara Pike, Directrice des communications, Atlantic Institute for Market Studies, 902-429-1143 – bureau / 902-452-1172 – cell

Back to top