Le Québec a le potentiel de développer une série de projets hydroélectriques de moyenne envergure
Montréal, le 6 octobre 2011 – Selon une Note économique publiée aujourd'hui par l'Institut économique de Montréal (IEDM), plusieurs régions du Québec pourraient développer des centrales hydroélectriques de moyenne envergure (de 50 à 125 mégawatts), un créneau jusqu'ici inexploité, ce qui générerait des investissements privés de plusieurs millions de dollars. Pierre Gingras, spécialiste en génie industriel et chercheur associé à l'IEDM, y détaille sept projets hydroélectriques qui présentent un potentiel économique, récréo-touristique et immobilier, avec un minimum d'impact sur l'environnement.
« Lorsque l'on pense à des barrages hydroélectriques, on voit tout de suite des projets gigantesques comme la Baie James, qui sont la spécialité d'Hydro-Québec. Or, il y a beaucoup de projets plus modestes qui pourraient être mis de l'avant par les communautés locales car celles-ci tiendraient compte des aspects récréotouristiques et immobiliers dans leurs analyses d'impact économique », affirme M. Gingras. Il cite en exemple le Lac Masson à Ste-Marguerite-Estérel qui est le résultat direct d'un projet hydroélectrique et qui a permis l'essor d'une villégiature autour du nouveau plan d'eau.
Par exemple souligne-t-il, les digues de la première centrale hydroélectrique de la région de Montréal sont encore en place dans les Rapides de Lachine. Il serait possible pour l'entreprise privée de réarranger et de sécuriser proprement les lieux et d'y installer trois ou quatre nouveaux groupes turbines-alternateurs pour une puissance de 45 à 60 MW. Le projet permettrait de mettre davantage en valeur les rives du secteur de LaSalle.
L'auteur rappelle aussi que l'hydroélectricité est une énergie propre et renouvelable. Elle a été reconnue ainsi officiellement par 154 pays lors de la convention de Bonn sur les énergies renouvelables, en 2004. M. Gingras estime que chaque mégawatt installé évite en moyenne l'émission de 2500 tonnes de carburant et l'émission de 10 000 tonnes de gaz à effet de serre, comparativement à une centrale thermique comme celle de Tracy.
La Note économique, intitulée Les projets de moyenne envergure, un potentiel hydroélectrique oublié, préparée par F. Pierre Gingras, spécialiste en génie industriel et chercheur associé à l'IEDM, peut être consultée sans frais sur notre site.
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