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Communiqués de presse

Une hausse des droits de scolarité ne nuirait pas à l’accessibilité selon l’IEDM

Montréal, 24 février 2004 – Comparaissant cet après-midi devant la Commission de l’Éducation de l’Assemblée nationale qui poursuit ses consultations publiques sur le financement des universités, une économiste de l’Institut économique de Montréal (IEDM), Norma Kozhaya, a affirmé qu’une augmentation des droits ne réduirait pas l’accessibilité aux études universitaires, contrairement à l’idée souvent véhiculée par les associations étudiantes.

«Il n’y a pas de relation directe entre le niveau des droits de scolarité et l’accessibilité, a expliqué l’économiste aux membres de la Commission. Malgré de faibles droits de scolarité au Québec, la fréquentation des universités y est parmi les plus faibles au Canada. De plus, certaines provinces canadiennes qui ont des droits de scolarité beaucoup plus élevés ont néanmoins un taux de participation supérieur à celui du Québec.»

Selon le mémoire déposé par l’IEDM, l’actuel gel des droits de scolarité risque de compromettre la qualité de l’éducation supérieure et il serait préférable que chaque université ait la liberté d’adapter ses droits de scolarité en fonction de la mission qu’elle se fixe, de ses besoins financiers et de l’environnement compétitif qui lui est propre.

Une question d’équité

Norma Kozhaya a également souligné à la Commission que l’éducation est un investissement très rentable pour ceux et celles qui le font. Les diplômés universitaires ont non seulement des revenus beaucoup plus élevés que la moyenne des travailleurs, le taux de chômage est également nettement plus faible chez les universitaires que dans la population active en général.

«En subventionnant davantage l’éducation supérieure de façon généralisée, a plaidé l’économiste de l’IEDM, les contribuables moyens se trouvent en pratique à financer les hauts salariés de demain. On peut donc se demander s’il est équitable que les gens qui ne profitent pas de l’université contribuent à ce point à son financement.»

Attention aux moins nantis

Norma Kozhaya estime par ailleurs qu’une éventuelle hausse des droits de scolarité pourrait être assortie d’une aide adéquate qui ciblerait directement les étudiants à faible revenu. Une telle mesure permettrait de maintenir l’accessibilité pour ceux qui en ont réellement besoin tout en fournissant aux universités le financement nécessaire pour assurer un enseignement et de la recherche de qualité.

Le mémoire de l’IEDM ainsi que la Note économique sur laquelle il se base sont disponibles ici.

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Pour renseignements et entrevues : Patrick Leblanc, Directeur, événements et communications, IEDM / Tél.: (514) 273-0969 / Cell.: (514) 347-4006 / Courriel: pleblanc@iedm.org

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