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Communiqués de presse

L’industrie pharmaceutique québécoise pourrait faire les frais du contrôle des prix des médicaments par le fédéral

Montréal, 1er avril 2004 – Une Note économique publiée aujourd’hui par l’Institut économique de Montréal (IEDM) conclut que l’actuel contrôle des prix des médicaments brevetés par le gouvernement fédéral rend moins attrayant l’investissement en R&D et pourrait donc entraîner un déclin de la recherche pharmaceutique au Canada.

«Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés, qui contrôle le prix de lancement d’un médicament et plafonne ensuite son augmentation, établit les prix à un niveau artificiellement bas qui nuit à l’innovation et à l’introduction de nouveaux médicaments», affirme le directeur de le recherche de l’IEDM, Valentin Petkantchin.

Or, c’est au Québec que cet effet néfaste du contrôle des prix aurait l’effet le plus marqué, puisque c’est chez nous que se trouve la plus grande concentration de R&D dans le domaine pharmaceutique, soit 42,3% des dépenses canadiennes totales.

Distorsion des prix

Les modalités actuelles de fixation administrative des prix forcent également les Canadiens à payer certains vieux médicaments plus cher que s’il n’y avait pas de contrôle des prix, estime le chercheur de l’IEDM.

Cette distorsion de la structure des prix est un autre effet pervers direct du contrôle des prix. En effet, les prix des médicaments déjà sur le marché servent de base de comparaison pour la fixation du prix des nouveaux, et les firmes préfèrent donc les maintenir plus élevés afin de pouvoir lancer les nouveaux médicaments à des prix permettant de recouvrir l’ensemble des coûts.

Une envolée des prix?

L’abolition du contrôle des prix n’entraînerait par ailleurs pas de hausse générale des prix, entre autres parce que la distorsion provoquée par ce contrôle cesserait d’exister et qu’il y aurait donc une pression à la baisse sur les prix des vieux médicaments et des médicaments non brevetés.

À cet égard, des facteurs spécifiquement américains expliquent le niveau élevé des prix chez nos voisins du sud. Entre le tiers et la moitié de la différence entre les prix canadiens et américains est attribuable aux poursuites judiciaires aux États-Unis. Une grande partie du reste de la différence s’explique par l’écart croissant de niveau de vie et de revenu entre le Canada et les États-Unis. Les compagnies ajustent en effet leurs prix selon le pouvoir d’achat dans les marchés spécifiques où elles écoulent leurs produits.

Intitulé Le contrôle des prix des médicaments et l’innovation pharmaceutique, ce document a été envoyé au ministre fédéral de la Santé ainsi qu’à tous les membres du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes. L’auteur de la Note économique, Valentin Petkantchin, est disponible pour des entrevues.

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Pour renseignements et entrevues, veuillez contacter: Patrick Leblanc, Directeur, événements et communications, IEDM / Tél.: (514) 273-0969 / Cell.: (514) 347-4006 / Courriel: pleblanc@iedm.org

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