Financement de la santé: Engloutir des milliards de fonds publics additionnels n’est pas la solution selon l’IEDM
Montréal, 8 septembre 2004 – À quelques jours de la rencontre fédérale-provinciale sur la santé, l’Institut économique de Montréal (IEDM) publie une Note économique qui fait le point sur l’augmentation constante des dépenses publiques en santé et qui conclut que le système de santé canadien n’est pas viable financièrement dans sa forme actuelle.
«Le système de santé canadien s’est détérioré au cours des dernières années et ce malgré l’injection de milliards de dollars supplémentaires par les gouvernements. Une simple augmentation des dépenses publiques ne suffira pas à résoudre les problèmes ni à combler les besoins d’une population vieillissante», écrit Norma Kozhaya, économiste à l’IEDM.
Cette conclusion est partagée par un nombre grandissant de Canadiens et de Québécois. Selon un sondage Léger Marketing rendu public la semaine dernière, 45% des Canadiens et 53% des Québécois croient que l’injection de nouveaux fonds publics est une solution temporaire au problème no 1 du système de santé, soit les listes d’attente. De plus, 32% des Canadiens et 37% des Québécois, croient quant à eux que l’injection de fonds publics ne réglera pas du tout le problème.
Une plus grande place au privé
Selon Norma Kozhaya, des changements majeurs sont requis pour limiter les coûts, notamment en permettant plus de concurrence dans l’offre de soins et en mettant en place des mesures rendant les individus plus conscients du coût des soins qu’ils reçoivent.
«Le Canada, écrit-elle, reste l’un des rares pays au monde où il existe toujours un monopole public dans la fourniture de soins de santé jugés médicalement nécessaires.» La Note cite entre autres les exemples de la France et de la Suède qui ont un système privé vigoureux en parallèle à leur système public.
C’est donc du côté des patients – éventuellement par l’entremise d’assurances privées ou de RÉER – que pourrait venir le financement que requiert le système de santé. Selon Mme Kozhaya, les citoyens seraient plus fortement incités à consacrer des ressources additionnelles si leur santé est directement concernée et s’ils ont l’impression d’avoir un meilleur contrôle sur le résultat, par opposition à engouffrer une plus grande partie de leurs impôts dans le système de santé actuel.
La Note économique et le sondage Léger Marketing sont disponibles gratuitement sur ce site. Norma Kozhaya est disponible pour des entrevues avec les médias.
– 30 –
Renseignements et demandes d’entrevues: Patrick Leblanc Directeur des communications, IEDM / Tél.: (514) 273-0969 / Cell.: (514) 347-4006 / Courriel: pleblanc@iedm.org.