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Observations spontanées

30 000 litres de lait gaspillés à cause d’une politique gouvernementale

30 000 litres.

C’est la quantité de lait qu’un fermier ontarien affirme avoir dû jeter le mois dernier parce qu’il avait dépassé son quota de production alloué par le gouvernement.

Ce lait n’a pas été donné à des banques alimentaires, à des écoles ou à des gens dans le besoin : on l’a jeté. Du gaspillage, pur et simple.

Et le pire, c’est que c’est monnaie courante. En Ontario seulement, ce sont plus de 74 millions de litres de lait qu’on a jetés à la poubelle au cours de l’exercice financier 2020-2021, dernier exercice pour lequel Dairy Farmers of Ontario a publié ces données.

Le coupable derrière cette absurdité? Un système archaïque qui remonte à plus de 60 ans et qui régit l’offre et l’importation d’œufs, de volailles et de produits laitiers au Canada, et leurs prix à la ferme.

Dans les faits, ce système vient étouffer l’offre à coups de quotas pour maintenir des prix artificiellement élevés. Résultat : des millions de litres de lait gaspillés chaque année, sans parler de la hausse des factures d’épicerie pour les familles canadiennes et du plus gros chèque que reçoivent les fermiers dont les produits sont soumis à la gestion de l’offre.

Et on ne parle pas seulement de quelques sous. Selon les études, cette restriction de l’offre au pays entraînerait des coûts supplémentaires de l’ordre de 300 $ à 445 $ annuellement, par ménage. Et c’était avant qu’une inflation galopante soit de la partie.

En 2015 déjà, on estimait que les ménages faisant partie des 20 % les plus pauvres au Canada payaient leur épicerie 339 $ plus cher en moyenne en raison de ce système.

Tout ça pour quoi? Pour préserver une poignée d’individus nantis – les propriétaires de fermes soumises à la gestion de l’offre – artificiellement enrichis grâce à un programme gouvernemental.

Et ils sont bien riches. Selon Statistique Canada, la valeur moyenne d’une ferme laitière est d’environ 4,5 millions de dollars, alors qu’une ferme d’élevage de volailles ou de production d’œufs un peu plus de 6,2 millions de dollars.

Vu l’augmentation rapide du coût de la vie, il serait temps d’arrêter de saler davantage la facture d’épicerie des ménages canadiens en leur faisant payer plus cher leur lait, leur volaille et leurs œufs. En se débarrassant de la gestion de l’offre, on donnerait à la population un répit financier dont elle a bien besoin, tout en mettant enfin un terme au gaspillage éhonté de produits dépassant les quotas.

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