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Communiqués de presse

1er Mai : l’Allocation canadienne pour les travailleurs ne soutient pas le retour au travail à temps plein, montre une étude de l’IEDM

  • Les versements limités à la période des impôts n’incitent pas le retour au travail.

Montréal, le 1er mai 2023 – L’Allocation canadienne pour les travailleurs – dans sa forme actuelle – n’atteint pas son objectif d’inciter les Canadiens et Canadiennes à faible revenu à travailler à temps plein, soutient une note économique publiée par l’Institut économique de Montréal ce matin.

« La promesse d’un crédit d’impôt dans un an pèse très peu dans la balance quand on perd des centaines de dollars de prestations chaque mois », dit Jason Dean, chercheur associé à l’IEDM et auteur de l’étude. « À l’image d’un chèque de paie, l’Allocation canadienne pour les travailleurs devrait être versée toutes les deux semaines pour qu’elle soit aussi efficace que possible. »

L’Allocation canadienne pour les travailleurs est un programme fédéral de soutien au revenu s’appliquant aux travailleurs à faible revenu, les aidant à conserver une plus grande partie de leurs gains alors qu’ils perdent leurs prestations. L’allocation n’est versée que lorsque les travailleurs soumettent leur déclaration de revenus.

L’auteur note que le caractère annuel du paiement de la prestation rend le programme beaucoup moins efficace, comme la réduction des prestations est immédiate, mais sa compensation n’arrive que beaucoup plus tard.

L’auteur indique aussi que l’Allocation canadienne pour les travailleurs ne réduit le taux d’imposition à la participation (la vitesse à laquelle les revenus font diminuer les prestations) que d’un point de pourcentage pour les personnes travaillant à temps plein au salaire minimum. À titre d’exemple, ce taux passe de 57 à 56 pour cent au Québec et de 44 à 43 pour cent en Ontario.

Selon l’étude, si l’allocation ne parvient pas à favoriser le travail à temps plein, c’est avant tout parce qu’elle disparaît rapidement, étant réduite à néant avant même que soit atteint le niveau de revenu associé à un travail à temps plein au salaire minimum.

Prenant pour exemple l’Ontario, l’auteur estime qu’une bonification ciblée pour le travail à temps plein pourrait inciter 190 000 Ontariens de plus à occuper un emploi à temps plein.

En Ontario seulement, ces changements contribueraient à générer des économies nettes estimées à 120 millions de dollars.

« Comme on dit, le meilleur programme social est un emploi », rappelle M. Dean. « Pour éviter d’emprisonner les gens dans l’aide sociale, nous devons mieux penser nos programmes, à commencer par l’Allocation canadienne pour les travailleurs. »

Vous pouvez consulter l’étude de l’IEDM ici.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue
Renaud Brossard
Directeur principal, Communications
Cell. : 514 743-2883

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