Finances publiques: l’école privée fait partie de la solution
Les enfants qui fréquentent l’école privée coûtent deux fois moins cher à l’État que ceux du secteur public.
Pourquoi? Tout simplement parce que le gouvernement subventionne pour moins de la moitié (48 %) les coûts d’éducation de ces élèves, le reste de la facture étant assumé par les parents. Si cette subvention partielle était retirée, ou diminuée de façon significative, plusieurs parents de classe moyenne n’auraient tout simplement plus les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école privée et ceux-ci retourneraient donc dans les écoles publiques, et cela à 100 % du coût total.
Au-delà des économies pour l’État, ces écoles privées offrent une liberté de choix aux parents, surtout à ceux ayant des revenus plus modestes dans le cas des écoles privées subventionnées.
Aussi, ces écoles insufflent un élément de concurrence dans le système d’éducation, qui hausse la qualité du service. La plupart des parents choisissent d’ailleurs ces écoles parce qu’ils jugent que leur enfant obtiendra une éducation et un encadrement de meilleure qualité. Mon jeune va à une école publique du quartier et, somme toute, j’estime qu’il reçoit une éducation fort bonne. Mais mieux vaut avoir des options que de ne pas en avoir.
Donc, au lieu de ralentir leur développement, le gouvernement devrait plutôt l’accroître, en concentrant son rôle sur l’encadrement et le financement des écoles du Québec, tout en encourageant la concurrence entre écoles. Avec tous les avantages en termes de libre choix, d’innovation et d’adaptation que cela comporte.
Michel Kelly-Gagnon is President and CEO of the Montreal Economic Institute. The views reflected in this column are his own.