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Une étude de l’Institut économique de Montréal recommande la déréglementation pour résoudre la crise du logement

Montreal, July 26, 2002 – Selon une étude de l’Institut économique de Montréal (IEDM) rendue publique aujourd’hui, la crise du logement au Québec est le résultat d’un ensemble d’interventions gouvernementales – telles que la réglementation du prix des loyers, la réglementation excessive de l’industrie de la construction, les politiques de logement social et certaines normes du code du bâtiment – qui ont découragé les investissements dans la construction de nouvelles unités de logement. Contrairement aux groupes qui réclament davantage de logements sociaux pour résoudre la crise, le directeur de la recherche de l’IEDM et auteur de l’étude, M. Pierre Desrochers, est d’avis que la seule solution durable à la pénurie de logements passe par la déréglementation du marché du logement locatif.

Les HLM: plus coûteux que le privé

Le pourcentage des ménages québécois bénéficiaires d’un logement subventionné ou de suppléments au revenu destinés au logement est passé de 3% en 1981 à 8% en 1999 en raison d’une bonification importante des programmes du gouvernement québécois. M. Desrochers ne croit donc pas que les coupures fédérales de 1994 dans les budgets destinés à la construction d’habitations à loyers modiques (HLM) ou une prétendue pauvreté grandissante des Québécois sont responsables de la crise actuelle. L’étude de l’IEDM s’inscrit en faux contre le projet de «grand chantier de logement social» du Front populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) car le coût d’une nouvelle unité de HLM est d’au moins 50% plus élevé qu’une nouvelle unité privée comparable. Selon M. Desrochers, «Parce que la gestion publique fournit moins d’incitatifs pour contrôler les coûts, les HLM sont toujours beaucoup plus dispendieux que les logements privés. Il vaudrait donc mieux augmenter directement les prestations des ménages démunis afin qu’ils se logent d’eux-mêmes sur le marché privé.»

La véritable solution: déréglementer

M. Desrochers rejette les conclusions d’une étude commanditée par la Société d’habitation du Québec et la Régie du logement selon laquelle la réglementation québécoise n’a pas eu d’effets néfastes importants. Selon lui, la déréglementation du marché locatif permettrait aux propriétaires de demander des prix plus intéressants, ce qui favoriserait l’augmentation de nouvelles mises en chantier. Il serait toutefois possible de réduire les coûts de construction des nouveaux loyers en déréglementant l’industrie de la construction et en revoyant certains aspects du code du bâtiment. L’auteur de l’étude n’endosse pas la proposition de l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ) de mettre en place une panoplie de mesures fiscales qui encourageraient la construction de nouvelles unités de logements. M. Desrochers affirme que ces mesures sont en fin de compte «plus coûteuses et moins équitables pour l’ensemble des contribuables que la déréglementation du marché locatif».

Intitulée Comment résoudre la crise du logement au Québec?, l’étude est disponible gratuitement sur le site Web de l’IEDM.

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Contact: Patrick Leblanc Responsable des événements et des communications Tél. : (514) 273-0969.

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