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Nouvelle taxe sur le carbone

L’Institut économique de Montréal (IEDM) a mandaté la firme Léger afin de recueillir l’opinion des Québécois sur la nouvelle taxe sur le carbone et ses possibles impacts.

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Communiqué de presse : Seulement 2 % des Québécois prêts à payer pour une taxe carbone qui permettra d’atteindre les cibles de réduction de GES

Une majorité de Québécois ne sont pas prêts à payer leur essence plus cher à cause d’une taxe sur le carbone. Quant à une taxe carbone « efficace », c’est-à-dire assez élevée pour permettre à la province d’atteindre ses objectifs environnementaux, l’appui n’est que de 2 %. C’est ce qui ressort d’un sondage Léger réalisé pour le compte de l’IEDM.

Parmi les résultats du sondage :

  • Sur le principe de la nouvelle taxe sur le carbone, 62 % des Québécois sont en faveur, contre 25 % en défaveur. Sur ce même principe, l’appui grimpe à 76 % si la taxe doit permettre d’atteindre entièrement les objectifs de réduction des GES.
  • Par contre, seulement 40 % des Québécois seraient prêt à payer le litre d’essence plus cher en raison de cette taxe.
  • Un peu moins du quart des Québécois (24 %) sont prêts à payer jusqu’à 5 cents de plus le litre, et moins de 9 % jusqu’à 10 cents[1].
  • Seulement 2 % des Québécois sont prêts à payer jusqu’à 50 cents de plus le litre[2], ce qui est pourtant le minimum nécessaire pour que le Québec atteigne entièrement ses objectifs de réduction des GES, selon les études à ce sujet.

« Ce qui peut sembler à première vue une contradiction des Québécois est simplement une manifestation de leur rationalité quand on prend une idée comme la taxe carbone et qu’on la transpose dans la réalité, avec les coûts qui y sont associés », souligne Germain Belzile, chercheur associé senior à l’IEDM.

« Lorsqu’on leur présente autant les coûts que les bénéfices, les Québécois rejettent alors massivement l’idée d’une taxe carbone, ou en tout cas la suggestion d’une taxe sur le carbone établie à un niveau susceptible d’avoir l’impact recherché sur la consommation d’énergies fossiles », ajoute-t-il.

« Ces réponses ne sont pas si surprenantes quand on garde à l’esprit que, même dans l’éventualité où le Québec devenait le champion incontesté des réductions de GES, cela ne changerait absolument rien, ou presque, à l’état de la planète puisque le Québec est responsable d’approximativement 18 centièmes de 1 % des émissions mondiales, ou 0,18 % », observe Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM.

« On peut bien sûr faire de nobles efforts pour diminuer nos rejets de CO2, mais la solution aux problèmes des changements climatiques passe avant tout par l’innovation technologique et de bonnes politiques publiques », conclut M. Kelly-Gagnon.

Le sondage web a été effectué du 9 au 12 novembre 2018 auprès d’un échantillon représentatif de 1005 Québécois âgés de 18 ans et plus. La marge d’erreur se situe autour de + ou – 3,1 %.

* * *

L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications et ses interventions, l’IEDM alimente le débat sur les politiques publiques au Québec et à travers le Canada en proposant des réformes fondées sur les principes de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM. Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

Notes
1. Soit respectivement 60 % et 22 % des 40 % de Québécois qui se disent prêts à payer pour la taxe carbone.
2. Soit 5 % des 40 % de Québécois qui se disent prêts à payer pour la taxe carbone.

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